Mort de Saint-Aignan : le conducteur en fuite s'est rendu
Il avait promis de se rendre après les funérailles de son ami. Miguel Duquenet a tenu parole, ce jeudi, en se rendant de son propre chef au palais de justice de Blois. "Ce que je veux, c'est que la vérité sorte, que ça soit dit à la télé et
qu'on arrête de raconter des choses fausses sur nous" a-t-il expliqué à l'AFP.
Ce père de famille de 38 ans, membre de la communauté du voyage, était au volant de la voiture soupçonnée d'avoir forcé un barrage de gendarmerie, dans la nuit de vendredi à samedi. A ses côtés, son ami Luigi, 22 ans. Selon la justice, le véhicule ne s'est pas arrêté et fonçait sur un gendarme. L'un de ses collègues a alors ouvert le feu, touchant mortellement le jeune Luigi. Le conducteur s'enfuit, dépose le corps de son ami chez son oncle, et se cache des forces de l'ordre.
Miguel Duquenet conteste cette version des faits : "Il n'y avait pas de vrai barrage mais seulement deux
gendarmes, sans véhicule, cachés en pleine nuit. Quand je les ai
vus, j'ai pilé et c'est à ce moment-là qu'ils se sont rapprochés
et ont tiré".
Alors qu'on le recherche depuis cinq jours et que la justice le soupçonne de
"tentative d'homicide volontaire sur des gendarmes" et de "non-assistance à
personne en danger", il s'est étonné que personne ne soit venu l'interpeller. "J'ai toujours dormi chez moi depuis les faits, je ne me suis jamais caché.
Tout le monde sait que je suis ici et les gendarmes aussi."
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