Mort du jeune Fayed à Nîmes : neuf personnes toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête

Neuf personnes sont toujours en garde à vue dans la matinée du jeudi 16 novembre, dans le cadre de l'enquête ouverte après la mort de Fayed, à Nîmes, selon les informations de franceinfo. Le garçon de 10 ans a été tué par balle fin août, victime collatérale du trafic de drogue. Les suspects sont entendus en garde à vue pour assassinat en bande organisée.

De source proche du dossier, ces personnes ont été arrêtées entre lundi et mardi dans la région nîmoise et dans la région marseillaise. Les enquêteurs sont parvenus à identifier les suspects notamment grâce aux empreintes découvertes sur les douilles retrouvées au sol, en août, après les tirs, confirmant ainsi une information du journal Le Parisien. 

Deux suspects extraits de prison pour être entendus

Les neuf suspects, âgés de 17 à 30 ans, sont soupçonnés d'appartenir à une équipe nîmoise impliquée dans le trafic de stupéfiant et qui voulait s'en prendre à un point de deal concurrent du quartier Pissevin. Tous sont déjà très connus de la police pour notamment détention d'armes, trafic de stupéfiants, enlèvement et séquestration, association de malfaiteurs. Dans cette équipe figure aussi de jeunes Marseillais, suspectés d'avoir été appelés en renfort pour la fusillade. À noter que parmi les neuf individus actuellement en garde à vue, deux suspects ont été extraits de prison pour pouvoir être entendus dans cette affaire. 

Le 21 août, Fayed, 10 ans, est mort à Nîmes après avoir reçu une balle alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle, lui-même blessé. Les faits se sont déroulés dans le quartier Pissevin, au sud-ouest de la ville, aux alentours de 23 heures. L'oncle, qui habite le quartier, rentrait en voiture avec ses deux neveux quand la fusillade a éclaté. Le second neveu s'en est sorti indemne. 

Les enquêteurs cherchent donc également à déterminer si parmi ces neuf suspects se trouvent les auteurs des tirs responsables de la mort du petit garçon. En août, selon des témoins interrogés au moment des faits, quatre tireurs avaient été comptabilisés. Ils avaient pris la fuite à bord d'un véhicule volé, retrouvé peu de temps après à proximité. L'exploitation de la téléphonie a permis à la police judiciaire d'avoir la conviction que plusieurs des neuf gardés à vue se trouvaient bien sur les lieux au moment de la fusillade.