Nouveaux rebondissements dans l’affaire Bettencourt
Actualisé à 19h40
Un ancien employé de maison de Liliane Bettencourt, mécontent du traitement réservé à ses collègues par sa patronne a dissimulé un dictaphone dans une salle ou la milliardaire tenait des réunions avec ses conseillers financiers et avocats. Entre mai 2009 et mai 2010, il enregistre des heures de conversations privées. Il remet ensuite les bandes à la fille de la milliardaire, en procès avec l’ami de sa mère François-Marie Banier. Françoise Bettencourt-Meyers accuse l’artiste "d’abus de faiblesse" sur l’héritière de l’Oréal.
Et les enregistrements retranscrits en partie par le site Mediapart laissent en effet entrevoir la fragilité psychologique de la milliardaire, 87 ans, sujette à de nombreuses pertes de mémoire, mais aussi des opérations financières destinées à échapper au fisc.
Lors d’un rendez vous, le 19 novembre 2009, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre s’adresse à sa cliente : "Je suis allé voir ce compte à Vevey où vous avez quand même 65 millions d’euros. C’est beaucoup d’argent. J’ai vu le notaire qui s’occupe de cela (...) il faut que l’on enlève ce compte de Suisse. Donc je suis en train d’organiser ça puisque vous savez qu’il y a une loi qui va permettre aux Français de savoir l’argent que l’on a en Suisse. (...) Il faut qu’on bouge ce compte."
Selon le site internet, les enregistrements révèleraient également des immixtions de l'Elysée dans la procédure judiciaire entre la fille de Liliane Bettencourt et François-Marie Banier. Ils mettraient aussi en cause des liens entre Liliane Bettencourt et le ministre du Travail Eric Woerth, ainsi que sa femme Florence, qui aurait géré entre 2007 et 2010 la fortune de l'octogénaire.
Le maître d'hôtel, auteur présumé de ces enregistrements, a été placé mercredi soir en garde à vue...
Caroline Caldier avec agences
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