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#OpCharlieHebdo : les hackers d'Anonymous passent à l'action

Ce week-end, les hackers du collectif ont fermé plusieurs sites qui hébergent des messages djihadistes. Anonymous a lancé la campagne #OpCharlieHebdo, en réponse à l'attaque contre l'hebdo satirique mercredi dernier.
Article rédigé par Yacine Sahnoune
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le collectif de hackers Anonymous réagit à l'attaque contre Charlie Hebdo © capture d'écran Anonymous)

Anonymous est passé à l'acte. Au moins deux sites qui relaient des messages djihadistes ont été mis hors service par le collectif de hackers. Il s'agit des sites internet Alintibaha et Ansar-alhaqq. Au lendemain de l'attaque contre Charlie Hebdo qui a eu lieu mercredi, le collectif d'Anonymous avait annoncé vouloir prendre part au combat. Nom de l'opération : #OpCharlieHebdo. Une opération "contre les terroristes islamistes" , affirme le collectif.

"Attaquer la liberté d'expression, c'est attaquer Anonymous : nous ne le permettrons pas. Toutes entreprises et organisations en lien avec ces attaques terroristes doivent s'attendre à une réaction massive d'Anonymous. Nous vous traquons, nous vous trouverons et nous ne lâcherons rien"

Dès jeudi, Anonymous publie une liste d'une trentaine de comptes Twitter, sur la plateforme Pastebin. Ces comptes faisaient l'apologie de l'attaque commise par les frères Kouachi contre Charlie Hebdo. On pouvait lire des messages comme : "Nous les saluons et témoignons de notre admiration" ou "88.000 soldats et policiers contre deux frères :)" .

Samedi, une autre liste est publiée sur Pastebin : elle contient une vingtaine de comptes Facebook "islamistes" à fermer.

"Un pouvoir à double-tranchant"

Le but d'Anonymous : fermer ces comptes pour restreindre la propagande djihasite. Mais pour Olivier Laurelli, expert en sécurité informatique, "il y a un pouvoir de nuisance du côté des services judiciaires qui enquêtent" . "Quand on fait fermer ces comtpes Twitter ou Facebook, on se retrouve forcément interféré dans une enquête judiciaire puisque ces comptes sont désactivés. S'ils étaient placés sous surveillance, le service (qui était chargé de l'enquête) devient sourd et aveugle ". 

Olivier Laurelli, expert en sécurité informatique
La meilleure chose à faire, pour Olivier Laurelli : reporter directement ces comptes suspects sur la plateforme mise en place par l'Etat.

 

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