Ouverture du procès de John Galliano
En théorie, l'ex-enfant chéri de la mode encourt une peine pouvant aller jusqu'à six mois de prison. Mais la jurisprudence prévoit plus souvent des amendes simples. Trois personnes ont porté plainte contre John Galliano, l'accusant de les avoir insulté. Des propos antisémites proférés à deux reprises, en octobre 2010 et février 2011 dans un bar du Marais à Paris.
La réponse de Dior, l'employeur du couturier, n'avait pas tardé. La célèbre maison de couture avait licencié son directeur artistique en mars. Galliano avait également été écarté de sa propre marque, fondée il y a 17 ans et détenue à 92% par Dior SA, holding de contrôle de LVMH.
"Etat d'abandon total"
Agé de 50 ans, le couturier reconnaît les faits. Il a d'ailleurs publié un communiqué dans lequel il tente de faire amende honorable : "L'antisémitisme et le racisme n'ont pas leur place dans notre société. Je présente des excuses sans réserve pour ma conduite". Sa ligne de défense au procès : il aurait perdu le contrôle en raison de ses addictions.
"John Galliano était malade. Il était triplement dépendant à l'alcool, aux benzodiazépines et aux somnifères. L'effet combiné de ces produit est un état d'abandon total", explique son avocat Aurélien Hamelle. "Lorsque vous avez une grande réputation vous avez également une plus grande responsabilité et vous devez faire plus attention à ce que vous dites que d'autres", répond l'un des avocats des plaignants. L'argument de la perte de contrôle ne suffira peut-être pas à justifier les dérapages réitérés de la star...
Caroline Caldier, avec agences
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