Pierre Mauroy devant la justice, pour une affaire d'emploi fictif
C'est un vieil homme qui se présente devant les juges aujourd'hui. Pierre Mauroy a 82 ans, est encore sénateur (jusqu'en 2011)... et est rattrapé par la justice pour une affaire qui date de 1992. On lui reproche d'avoir fait bénéficier d'un emploi fictif Lyne Cohen-Solal, actuelle adjointe au maire de Paris. Pendant dix mois, elle a été attachée de presse de la communauté urbaine de Lille, alors qu'elle était aussi rédactrice en chef de l'hebdomadaire du PS, Vendredi. Montant du préjudice : 19.000 euros.
Pierre Mauroy est renvoyé pour "abus de confiance", Lyne Cohen-Solal pour "recel d'abus de confiance". L'ancien directeur de cabinet, Bernard Masset, comparaît également, pour "complicité d'abus de confiance".
_ Les deux hommes risquent trois ans de prison, Lyne Cohen-Solal cinq ans.
A l'époque de sa mise en examen, Pierre Mauroy avait affirmé que Lyne Cohen-Solal
avait "parfaitement rempli sa mission" de promotion de la métropole lilloise et
que sa "faible rémunération (...) n'avait pas été usurpée".
La défense fait valoir que cette affaire a été déclenchée au moment du dépôt d'une plainte de Lyne Cohen-Solal contre Jean Tibéri, député-maire UMP du Ve arrondissement de Paris, pour une affaire de faux électeurs. Elle s'était soldée par la condamnation de l'ex-maire de Paris en juin 2009 à dix mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité...
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