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Vidéo Attaque à la préfecture de police de Paris : après ses propos sur Charlie Hebdo, l'assaillant "aurait dû être dégagé immédiatement", selon Frédéric Péchenard

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"C’est plus qu’un ratage, c’est une succession de dysfonctionnements majeurs qui a abouti à un drame", a affirmé Frédéric Péchenard, vice-président Les Républicains de la région Île-de-France.

"Dès 2015, [Mickael Harpon] a des propos sur l'attentat de Charlie Hebdo, qui sont inadmissibles. Dès ce moment-là, c'est quelqu'un qui aurait dû être dégagé immédiatement", a déclaré Frédéric Péchenard, vice-président Les Républicains (LR) de la région Île-de-France jeudi 24 octobre sur franceinfo, alors que l'auteur de l'attentat à la préfecture de police de Paris n'avait pas été signalé à sa hiérarchie sur ses signes de radicalisation.

À propos des disfonctionnements à la préfecture de police, l'ancien directeur général de la police nationale "ne les explique pas", parce qu'ils lui paraissent "incompréhensibles" : "C’est plus qu’un ratage, c’est une succession de dysfonctionnements majeurs qui a abouti à un drame." Pour Frédéric Péchenard, l'enquête parlementaire est là "pour que l'on comprenne bien ce qu'il s'est passé et pour faire en sorte que ça ne puisse pas se reproduire".

Augmenter notre "niveau de résilience"

Depuis l'attentat à la préfecture de police de Paris, 27 policiers ont été signalés, suspectés de radicalisation, trois ont fait l'objet de demandes de suspension, "mais au regard de ce qu'il s'est passé, on comprend bien que les autorités soient un peu fébriles et fassent particulièrement attention". Frédéric Péchenard met en garde sur les amalgames qui pourraient être fait.

Il ne faut pas montrer du doigt et suspendre tous les policiers qui sont musulmans, il faut faire très attention avec ça.

Frédéric Péchenard

à franceinfo

Frédéric Péchenard a donné sa définition de la radicalisation. Pour lui, "un radicalisé, c'est quelqu'un qui met la loi religieuse au-dessus de la loi de la République". Le président Emmanuel Macron a plaidé pour une "société de vigilance" lors de la cérémonie d'hommage aux quatre fonctionnaires de police tués par Mickael Harpon début octobre, ce qui est "plutôt une bonne chose" pour lui.

"Il y a une prise en compte collective de la sécurité", ajoute Frédéric Péchenard, "cela va permettre d'augmenter notre niveau de résilience face à une agression", même si pour lui, "c'est à l'État prioritairement d'assurer" cette vigilance.

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