Attaque d'un fourgon dans l'Eure : "C'est toute la pénitentiaire qui est meurtrie", dénonce un syndicat

L'attaque d'un fourgon pénitentiaire a fait au moins deux morts, mardi, sur l'A154 au niveau du péage d'Incarville dans l'Eure.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Photo d'illustration de l'administration pénitentiaire. (ERIC BOUVET / RADIOFRANCE)

"Je pense aux familles, aux collègues, c'est toute la pénitentiaire qui est meurtrie, c'est tous les agents qui ont la gorge nouée, les trois quarts des collègues que j'ai au téléphone pleurent", réagit mardi 14 mai sur franceinfo Vincent Le Dimeet, secrétaire national du Snepap-FSU, l'un des syndicats de l'administration pénitentiaire, après la mort de deux agents pénitentiaires lors d'une attaque de fourgon dans l'Eure.

"Quand vous voyez des collègues partir le matin et ne pas rentrer le soir chez eux, (…) c'est très très dur", dit le syndicaliste, qui est marqué par les images où ses collègues "se retrouvent attaqués à l'arme de guerre, à la kalachnikov". D'après lui, "on a franchi plus qu'un palier", car les agresseurs "n'ont pas hésité un seul instant à faire feu sur les collègues". "C'est vraiment un assassinat, il n'y a pas d'excuse", dit-il. "C'est très dur ce que l'on vit actuellement", insiste Vincent Le Dimeet.

"C'est le moment du recueillement", dit-il notant toutefois que dans un second temps, il faudra considérer "ce qui n'a peut-être pas été". Il fait remarquer que le prisonnier qui s'est évadé était un détenu particulièrement signalé. "Est-ce qu'il aurait fallu rajouter des forces de l'ordre ?", interroge-t-il, étant donné que les agents pénitentiaires "ne sont armés que d'une arme de poing", alors que "lorsqu'on fait des escortes avec la police et la gendarmerie, eux, ils ont des armes d'assaut".

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