Interpellation controversée à Sevran : "Les collègues de Seine-Saint-Denis sont à bout", affirme un syndicat de police
Un représentant d'Alliance police nationale revient sur la violente altercation entre un policier et un médiateur à Sevran, dont la vidéo a été partagé de multiples fois sur les réseaux sociaux.
"Il y a un ras-le-bol, les collègues de Seine-Saint-Denis sont à bout, notre parole est toujours remise en cause", a affirmé à franceinfo vendredi 13 septembre Grégory Goupil, secrétaire régional Alliance police nationale pour la Seine-Saint-Denis.
Le préfet de police de Paris a ordonné jeudi la suspension du fonctionnaire de police impliqué dans une violente altercation mercredi avec un médiateur de la ville de Sevran (Seine-Saint-Denis). La vidéo de cette scène circule beaucoup sur les réseaux sociaux. La suspension du policier impliqué n'a pas pu lui être notifiée, car il est actuellement en arrêt maladie.
Jeudi soir, plusieurs dizaines de policiers se sont rassemblés devant le commissariat d'Aulnay-sous-Bois, dont dépend le policier, pour dénoncer une décision "scandaleuse" et "incompréhensible".
Dès qu'une vidéo sort, on se retrouve sur le banc des accusés.
Grégory Goupilà franceinfo
Grégory Goupil pointe du doigt la "décision de suspension de notre collègue par voie de tweet". "La suspension par tweet n'est absolument pas légitime, c'est pour ça qu'on monte au créneau parce que c'est totalement injuste", affirme le secrétaire régional Alliance police nationale. Selon lui, la suspension du policier n'était pas nécessaire : "Il y a un procès-verbal d'interpellation, il y a des écrits qui ont été effectués noir sur blanc de la part des policiers, il y a un dépôt de plainte de ce monsieur qui s'est présenté dans un commissariat pour déposer plainte contre les policiers. L'IGPN peut travailler, peut faire des confrontations, des auditions, pourquoi suspendre le collègue ?"
Grégory Goupil rappelle également que le policier impliqué dans l'altercation à Sevran est blessé, "il a été malmené, il a pris un coup au visage, il est plus que choqué".
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