Le parquet ouvre une enquête après le témoignage d'un enseignant affirmant avoir été agressé par des policiers
Selon nos informations, le parquet de Bobigny a ouvert, mercredi, une enquête après la plainte d'un enseignant qui dit avoir été "agressé par des policiers", à Saint-Denis, jeudi 22 septembre.
Le parquet de Bobigny a ouvert, mercredi 28 septembre, une enquête après la plainte d'un enseignant qui dit avoir été "agressé par des policiers" à Saint-Denis, le 22 septembre. Selon nos informations, Guillaume Vadot a été auditionné ce mercredi matin par l'IGPN, la police des polices.
Cet enseignant de la Sorbonne a déclaré lundi, lors d'une conférence de presse, avoir été "insulté", "agressé" par des policiers et avoir reçu une décharge de pistolet électrique alors qu'il filmait "l'interpellation d'une femme noire" à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à la sortie du RER D. Guillaume Vadot, 28 ans, raconte que la femme "poussait des cris stridents de douleurs à cause des menottes", pour ce qu'il a interprété être, à l'origine, "un problème de ticket [de transport]."
Il a décidé de filmer la scène, à l'aide de son téléphone portable. C'est là qu'il raconte s'être trouvé "nez à nez avec un agent de police", qui l'a informé qu'il allait procéder à "un contrôle d'identité". L'enseignant dit avoir été alors immobilisé contre une porte par des policiers qui, selon lui, l'ont "insulté" et ont menacé de le "tuer".
Il décrit des coups à la cheville et à la cuisse
Guillaume Vadot dit avoir reçu des coups notamment à la cheville et à la cuisse, ainsi qu'une décharge de Taser (pistolet électrique) au niveau du bras. Avant de le relâcher, un des policiers a pris soin d'"effacer les deux vidéos" que l'enseignant venait de prendre, a-t-il poursuivi.
Interrogée par l'AFP, la préfecture de police (PP) a confirmé qu'un contrôle avait été effectué ce soir-là. "Des vérifications sont en cours pour vérifier si les faits décrits peuvent correspondre à cette interpellation", a-t-elle ajouté. Mardi, la préfecture de police (PP) de Paris a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la police des polices) au sujet de ce témoignage.
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