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Les neuf fois où Jean-Vincent Placé a fait parler de lui (en dehors des enceintes politiques)

L'ancien secrétaire d'Etat a été placé en garde à vue, dans la nuit de mercredi à jeudi, après une altercation dans un bar. Et ce n'est pas la première fois qu'il se fait remarquer en dehors des enceintes politiques. 

Article rédigé par franceinfo - Lison Verriez
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
Jean-Vincent Placé, durant une séance de question au gouvernement, le 24 janvier 2017, à l'Assemblée nationale. (BERTRAND GUAY / AFP)

La fête s'est terminée au poste de police. L'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé a été placé en garde à vue, dans la nuit du mercredi 4 au jeudi 5 avril, après une altercation dans un bar. Il est soupçonné d'avoir proféré des insultes sexistes et racistes. Son taux d'alcoolémie s'élevait à 2,5 g/l de sang, selon les informations de franceinfo. Un policier a porté plainte pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Si la lumière doit encore être faite sur le déroulé de cette nuit, Jean-Vincent Placé n'en est pas à sa première frasque. Souvenirs. 

Le jour où il n'a pas payé ses PV

En décembre 2013, Le Canard enchaîné révèle que le sénateur de l'Essonne et conseiller régional doit 18 000 euros de PV impayés pour diverses infractions routières commises entre 2005 et 2010. "J'ai fait des bêtises. Après, on a le droit de payer ses amendes en retard. J'ai déjà eu le même souci avec mes impôts, je m'en suis acquitté", assume-t-il.

Quelques mois plus tard, la pilule n'est toujours pas passée. Invité du "Supplément" sur Canal +, le 13 avril 2014, il quitte le plateau après la diffusion d'un reportage sur cette affaire.

"Je n'ai rien à nier, avait-il répliqué sur le plateau. J'ai déjà tout dit sur ce dossier, je trouve ça lamentable. C'est une histoire d'il y a cinq ans qu'on a ressorti notamment pour me nuire politiquement."

Le jour où il a posé en photo avec une poule pour le 8 mars dans "Marie Claire"...

"Journée internationale de la femme : #PlusJamaisLaPoule !" En 2015, le journal Marie Claire lance un manifeste contre le sexisme et choisit la poule comme emblème pour sa campagne. Une référence aux caquètements dont avait fait l'objet la députée EELV Véronique Massonneau, en plein Hémicycle. Pour le magazine, Jean-Vincent Placé pose avec une poule.

Lorsqu'il est nommé secrétaire d'Etat en 2016, la photo de la poule ressurgit sous la forme d'un "mème" sur Twitter. "Je me fais prendre en photo avec une poule (...) et on en parle pendant trente-six heures. Thomas Dutronc, qui est beau gosse, a fait la même chose, mais ça a fait beaucoup moins de bruit", avait raillé l'écologiste à propos de cette photo.

... ou avec un bar sur Twitter 

La photo animalière semble être une passion de Jean-Vincent Placé. En août 2013 déjà, il s'attire les moqueries sur les réseaux sociaux pour une photo de lui portant en trophée un bar fraîchement pêché lors de ses vacances à l'île d'Yeu (Vendée). Il assure alors que la bestiole mesure 47 centimètres. Un message qui lui vaut quelques piques de vérificateurs, comme le rappelle Le Lab. Au site internet, il explique à son retour à Paris que "quand on est en trois dimensions avec un poisson penché" et en le "tenant par les ouïes", "eh bien le poisson paraît plus petit".

Le jour où il s'est épanché sur Cécile Duflot auprès de "Closer"

"Cela a été l'un de ces moments où la vie publique et privée se sont confondues. C'était une très belle relation." C'est en ces termes que Jean-Vincent Placé s'est confié au magazine people Closer en août 2015, à l'occasion de la sortie d'un ouvrage dans lequel il décrit son histoire d'amour avec l'ancienne ministre du logement, en 2006. "Comme l'idée du livre était de dire les choses, je l'ai fait. Mais je n'ai pas l'intention d'ajouter un mot sur ce passage que j'ai réécrit plusieurs fois ! J'avoue que ces cinq lignes ont dû me prendre deux heures..."

Alors sénateur, il évoque aussi dans cet ouvrage son image publique. Un extrait que rappelle 20 Minutes "On me dit souvent : 'En général, les politiques sont détestables en privé et essaient de donner une bonne image. Alors que toi, c'est l'inverse.' Quand les gens me voient, on me trouve sympa mais, à la télé, on a une impression atroce." 

Le jour où il a lié sa perte de poids à "sa contribution au réchauffement climatique"

"C'est parce que j'ai cette conscience écologique que je veux agir." Septembre 2015, Jean-Vincent Placé est invité sur le plateau du "Grand Journal" sur Canal +. L'air grave, il martèle qu'il a changé. De parti d'abord, quittant EELV pour son nouveau mouvement créé avec François de Rugy, Ecologistes ! Mais aussi de regard. Celui qui assure être devenu écologiste à la naissance de sa fille de 2 ans assure aussi avoir suivi un régime... pour la même écologie.

Et c'est même pour ça, comme ça vous ne serez pas obligé de me poser la question, que j'ai fait un petit régime. C'est ma contribution à moi, personnelle, à la conférence-climat et à la lutte contre le dérèglement climatique.

Jean-Vincent Placé

au "Grand Journal" en 2015

Le jour où il a été piégé par un proche de Marine Le Pen

L'histoire remonte à la nuit du 23 au 24 juin 2016. A 1 heure du matin, l'ancien dirigeant du GUD et proche de Marine Le Pen Frédéric Chatillon publie une photo sur Facebook. Sur celle-ci, on peut le voir aux côtés de Jean-Vincent Placé, alors secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat et à la simplification. Il prend la pause comme un fan.

Un mode opératoire récurrent chez Frédéric Chatillon, qui a déjà "piégé" de la sorte Yann Moix, Arthur et l'acteur Michel Boujenah.

Interrogé par Buzzfeed à l'époque, un porte-parole de Jean-Vincent Placé avait apporté une explication à cette photo embarrassante : "Dans ses déplacements ou lorsqu'il va dans des restaurants, il est énormément demandé pour prendre des photos. Il n'a évidemment pas reconnu Frédéric Chatillon."

Le jour où il s'est fait recadrer par Stanislas Wawrinka

"Oh, ça te dérange pas qu'on joue un match ? Non mais sérieux, il est minuit, si tu n'as pas envie de voir, tu rentres !" Le tennisman suisse Stanislas Wrawrinka, remonté, réprimande directement un spectateur agité dans le public, le 2 novembre 2016 au Masters 1000 de Bercy. Et le spectateur n'est autre que... Jean-Vincent Placé.

Après coup, ce dernier assure ne pas s'être senti visé par le joueur : "Je ne comprends pas du tout. Il y a eu un brouhaha derrière nous dans la tribune, oui. J'étais assis, il y avait le président Gachassin, mais on n'a pas pris ça pour nous. On ne s'est pas sentis visés car on ne parle pas pendant les échanges, surtout en tribune présidentielle", explique-t-il plus tard, cité par VSD.

La nuit où il a croisé Nabilla dans une soirée 

En mars 2017, Jean-Vincent Placé a passé une soirée au VIP Room, la discothèque de Jean Roch, avec Nabilla Benattia, rappelle le HuffPost. Ni une, ni deux, la professionnelle de la téléréalité poste une photo sur les réseaux sociaux, accompagnée d'un message qui se veut humoristique (et à prendre, au moins, au second degré). Elle affirme avoir passé un bon moment avec "le président chinois", accompagnant son tweet d'un drapeau japonais. 

L'élu, lui, affirme qu'il "la kife" (sic) selon les vidéos de la rencontre postées sur Snapchat par Thomas Vergara, le compagnon de Nabilla. 

La soirée où il a été violemment agressé à Paris

Pas de frasque cette fois-ci, mais une violente agression dont il a été victime dans la nuit du 2 septembre 2017. Ce soir-là, à Paris, Jean-Vincent Placé est victime d'une tentative de vol à l'arraché. Les individus lui ont volé sa montre, estimée à 7 000 euros, selon Le Parisien, son téléphone et ses papiers. L'ancien secrétaire d'Etat a été blessé à la lèvre et au visage, ce qui lui a valu six jours d'incapacité totale de travail. Une enquête de flagrance pour vol avec arme a été confiée au premier district de police judiciaire de Paris.

Jean-Vincent Placé a expliqué que cette agression avait fait pencher la balance dans sa décision de mettre entre parenthèses sa carrière politique. "J'aime beaucoup la politique, mais cette agression me fait réfléchir à arrêter", avait-il déclaré à l'AFP.

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