Nantes : un contrôle policier vire au drame, des émeutes éclatent
Une flambée de violences à Nantes (Loire-Atlantique) a commencé après la mort d'un jeune homme, tué par un policier mardi 3 juillet au soir. C'est un contrôle qui aurait mal tourné. Les policiers et des témoins n'ont pas la même version. La victime était sous le coup d'un mandat d'arrêt.
Ce bâtiment en flammes est l'une des maires annexes de Nantes (Loire-Atlantique), dans la cité des Dervallières. Des jeunes hommes viennent d'y mettre le feu. Les pompiers interviennent rapidement, mais ils sont débordés, car dans deux autres cités de la ville, dans le même temps, c'est une dizaine de voitures qui est incendiée, et des commerces saccagés. Quelque 200 policiers sont déployés pour une soirée de vives tensions. Ici, on voit de jeunes habitants en train de faire le tour des cités. Ils s'en prennent à des véhicules et lancent des cocktails Molotov.
La police plaide la légitime défense
Tout a commencé après un contrôle policier de routine qui a mal tourné. Il est 20h30 : sur ces images filmées par un riverain, on voit une patrouille de CRS contrôler ce véhicule noir. L'identité du conducteur nécessite des vérifications. Les policiers souhaitent le conduire au poste, mais manifestement, il n'obtempère pas. Le chauffeur recule. Selon les policiers, il heurte un CRS. Un autre agent décide d'ouvrir le feu. La voiture s'encastre dans une maison. Sur cette vidéo, on entend la colère des jeunes du quartier, qui accusent les policiers d'avoir surréagi. S'agit-il de légitime défense ? Oui, selon la police. Mais certains dans le quartier remettent en cause cette version. La victime est connue des services de police. Le jeune homme de 22 ans faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour plusieurs délits.
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