Vidéo de lycéens à genoux : Jean-Michel Blanquer reconnait des "images choquantes" mais appelle à les "remettre dans leur contexte"
Le ministre de l’Education nationale appelle à "remettre toutefois les images dans leur contexte".
"Quand j’ai vu ces images moi-même, j’ai évidemment été choqué", a réagi vendredi 7 décembre sur France Inter Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, au sujet de la vidéo montrant des dizaines de jeunes agenouillés, les mains dans le dos ou sur la tête, encadrés par de nombreux policiers, à Mantes-La-Jolie dans les Yvelines.
"L’image est forcément choquante", a-t-il aussi déclaré, ajoutant qu'"il y a eu des images choquantes car on est dans un climat de violence exceptionnelle". Le ministre a toutefois appelé à "remettre les images dans leur contexte". Pour Jean-Michel Blanquer, "il faut faire très attention aux images découpées, il faut savoir ce qu'il s'est passé". Avant d'ajouter : "ce n’était pas une rafle ce qui s’est passé hier, on emploie des mots qui sont totalement inadaptés".
"J’en appelle vraiment à ce que chacun soit dans la raison", a-t-il dit face aux débordements depuis plusieurs jours lors des manifestations lycéennes. "J’espère que mon appel au calme et au dialogue va être entendu". "J’appelle ceux qui comprennent ce que je suis en train de dire à intervenir sur les réseaux sociaux", a-t-il ajouté.
Des gens ont failli mourir ces derniers temps (...) est-ce que vous voulez qu'on reste les bras ballants ?
Jean-Michel Blanquersur France Inter
En tout, 153 personnes ont été interpellées dans la ville jeudi, selon le procureur de la République de Versailles, essentiellement devant un lycée, pour "participation à un attroupement armé" après des heurts et dégradations. "Il s'est passé des choses très graves. Ces derniers jours dans différentes parties de la France vous avez des gens enfermés dans leur voiture, menacés d'incendie. Des gens ont failli mourir ces derniers temps, un personnel de l'Education nationale a été aspergé d'essence : est-ce que vous voulez qu'on reste les bras ballants ?".
Le ministre de l'Education a ensuite appelé "au calme", "à la responsabilité" et "au dialogue". "Soit nous nous complaisons dans le cercle vicieux de l'énervement et de la violence, soit nous revenons au calme". "Le débat est ouvert, j'ai un message de calme et d'écoute vis-à-vis des lycéens", a-t-il dit enfin.
Il y a eu jeudi "80 lycées bloqués et autour de 300 qui ont connu des incidents", a indiqué, Jean-Michel Blanquer, au sujet de la mobilisation des lycéens contre la réforme du lycée et du bac et Parcoursup.
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