: Vidéo Rixes mortelles en Essonne : Julien Bayou dénonce "la culture de la défausse" du gouvernement

Après la mort de deux mineurs en deux jours dans des rixes en Essonne, le candidat tête de liste écologiste aux régionales en Ile-de-France, Julien Bayou, dénonce mercredi 24 février sur franceinfo "la culture de la défausse" du gouvernement. Il estime également qu'il y a "une responsabilité de la part des personnes qui nous gouvernent depuis des décennies et qui n'ont rien fait."

Interrogé sur franceinfo sur les phénomènes de rixes entre mineurs en Essonne, Julien Bayou, le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) affirme qu'il n'est "malheureusement pas surpris". Il ajoute que ce phénomène "n'est pas nouveau" : "Il y a 380 rixes qui ont été recensées en 2020. Recensées, il y en a évidemment beaucoup plus et la moitié pour l'Essonne", précise le conseiller régional.

Manque de fonctionnaires de police

Selon lui, il y a un problème spécifique à l'Essonne, avec d'abord un "manque de fonctionnaires de police nationaux". Il affirme que les trois commissariats de Bussy, Saint-Antoine et Draveil ont été regroupés à Montgeron, "ce qui fait que les policiers enquêteurs mettent plus de temps pour venir pour réagir."

Il dénonce le manque de moyens puisqu'on "sait qu'il y a un déséquilibre flagrant du nombre de policiers par habitant selon les quartiers les plus favorisés, ou des quartiers plus ruraux ou plus en difficulté." Ce manque de moyens est le résultat d’une politique sur le long terme, selon l’élu. "Les personnes qui donnent des leçons de sécurité à tout-va depuis des décennies, ce sont les mêmes qui ont réduit le nombre de policiers", s'indigne Julien Bayou.

Qu'est-ce que ça voulait dire de supprimer la police de proximité ? Qu'est-ce que ça voulait dire le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux appliqué à la police ? Eh bien, ça veut dire moins de policiers.

Julien Bayou

à franceinfo

Il regrette également que les renforts annoncés par l'exécutif soient ponctuels alors que "des maires de toutes étiquettes partout réclament des moyens supplémentaires."

Au-delà du renforcement des effectifs, Julien Bayou estime que "l'aspect prévention, médiation est complètement abandonné". Il regrette également l'abandon du plan Borloo pour les banlieues puisqu'il y avait des idées "d'adultes relais", de "correspondants de nuit" qui étaient envisagées pour "justement faire un lien avec la population". Il fait part de son incompréhension : "Tout ça a été balayé d'un revers de main par Emmanuel Macron."