Cet article date de plus de quatre ans.

Paris : des syndicats de police manifestent devant l'Elysée et le ministère de l'Intérieur

Ils dénoncent les accusations de racisme portées contre les policiers par des dizaines de milliers de manifestants en France.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des syndicats de police manifestent devant l'Elysée, à Paris, le 12 juin 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

Ils répondaient à l'appel des syndicats de police Alliance et Unsa. Une cinquantaine de policiers ont manifesté, vendredi 12 juin, sur les Champs-Elysées, entre l'Arc du Triomphe et la place Beauvau où se trouve le ministère de l'Intérieur, a constaté un journaliste de franceinfo sur place. Ils sont également passés devant l'Elysée, comme l'indique une journaliste de LCI sur Twitter.

A pied ou en voiture, ils ont klaxonné, filtré la circulation sur l'avenue, et brandi des banderoles disant "La police n'est pas raciste, la police est républicaine". Ils dénoncent ainsi les accusations de racisme portées contre les policiers par des dizaines de milliers de manifestants en France.

Des syndicats reçus jeudi et vendredi

Jeudi, plusieurs syndicats ont été reçus par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. La rencontre n'a pas apaisé les tensions. "Les flics de France ne considèrent plus Christophe Castaner comme le supposé premier flic de France. Il nous a lâchés lundi, nous a jetés en pâture lundi. A lui de regravir l'Everest de la confiance", a tonné Yves Lefebvre, secrétaire général de Unité SGP Police, qui a appelé ses collègues "à ne plus interpeller, à ne plus intervenir".

Le ministre a prôné la "tolérance zéro" contre le racisme dans la police et annoncé l'interdiction de plusieurs techniques d'interpellation. Il a également annoncé la suspension de policiers pour "soupçon avéré" de racisme.

"Un ministre de l'Intérieur doit être derrière ses policiers"

D'autres syndicats sont reçus vendredi, dont Alliance, qui a également menacé d'actions revendicatives dans les prochains jours. "Un ministre de l'Intérieur doit être derrière ses policiers", a souligné Fabien Vanhemelryck, secrétaire général. "Le ministre est en dehors des clous mais le président de la République l'est tout autant."

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a estimé sur franceinfo que la colère des policiers était un "mouvement d'humeur qui s'apaisera".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.