Environ 200 policiers se réunissent devant le Bataclan pour protester contre les accusations de racisme et de violence
Plusieurs dizaines de fourgons, motos, et voitures ont bloqué la rue devant la salle de concert vendredi soir vers 23h30.
Ils protestent contre les accusations de violences policières et de racisme à l'encontre de leur profession. Plus de 200 policiers se sont réunis, vendredi 26 juin, dans la soirée, devant le Bataclan à Paris, lieu symbolique des attentats du 13-Novembre. Plusieurs dizaines de fourgons, motos et voitures ont bloqué la rue devant la salle de concert vers 23h30. En civil ou en tenue, arme à la ceinture, les policiers ont déposé leurs menottes en silence sur la chaussée, avant d'entonner une Marseillaise en signe de protestation. "On réfute les accusations de violences et de pseudo-racisme", a soufflé un des participants, sous couvert d'anonymat.
On ne comprend pas d'avoir été acclamés à l'époque des attentats et d'être pointés du doigt aujourd'hui.
Un participant anonymeà l'AFP
Les fonctionnaires présents vendredi ont aussi dénoncé un manque de soutien du ministère de l'Intérieur. "Notre hiérarchie nous lâche en pâture sur la voie publique", a déploré un policier du Val-de-Marne, venu pour l'occasion. "Ils nous demandent beaucoup de choses, ils ne nous donnent pas de moyens et après ils nous crachent dessus. (...) On veut nous retirer la clé d'étranglement, mais c'est quoi l'alternative ? Si on la fait sur quelqu'un, c'est que cette personne n'est pas très docile."
Depuis son discours du 8 juin au cours duquel il a annoncé la fin de l'enseignement de la méthode dite de 'la clé d'étranglement'", au centre des critiques depuis la mort d'un livreur interpellé par la police, Christophe Castaner doit faire face à la colère des policiers. Plusieurs rassemblements ont eu lieu ces deux dernières semaines, notamment en Ile-de-France, comme devant l'arc de Triomphe, avec dépôts de menottes en guise de protestation symbolique.
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