Toulouse : des tensions éclatent entre manifestants et CRS pendant la marche blanche pour Maïky, tué par un gendarme après un refus d'obtempérer

Des manifestants ont crié "Assassins, la police !" et des tensions sont apparues avec la police lors du rassemblement à l'appel des proches du jeune homme de 28 ans. Une information judiciaire a été ouverte.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
L’homme de 28 ans, issu de la communauté des gens du voyage, a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la tête de la part d'un gendarme. Illustration. (FRANCE BLEU OCCITANIE / RADIOFRANCE)

Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche blanche organisée mardi 30 juillet à Toulouse en Haute-Garonne pour Maïky, tué jeudi 25 juillet par un gendarme après un refus d'obtempérer, rapporte France Bleu Occitanie. Cinq jours après sa mort, la marche blanche était organisée à l'appel des proches du jeune homme. Le rassemblement n’a pas été déclaré en préfecture, indique France Bleu Occitanie. Rapidement, des tensions sont apparues avec les CRS présents sur place. Des manifestants ont crié "Assassins, la police !", avec le drapeau gitan arboré dans le cortège.

Plusieurs centaines de personnes, dont la mère de la victime, ont défilé entre Jean-Jaurès et François-Verdier en début d'après-midi. Une partie des participants portaient un t-shirt blanc où était inscrit "Justice pour Maïky, tué pour rien".

L’homme de 28 ans, issu de la communauté des gens du voyage, a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la tête de la part d'un gendarme, alors qu’il était au volant de son véhicule à Fenouillet (Haute-Garonne), après un refus d’obtempérer. Il avait succombé à ses blessures à l’hôpital et près de 200 personnes s’étaient rassemblées devant le CHU de Toulouse dans la nuit. Deux gendarmes de la brigade de Fenouillet ont tiré "sans que l’on sache quel est le projectile qui a atteint le conducteur", précise à France Bleu le procureur de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon. Des expertises sont toujours en cours.

Information judiciaires ouverte

Le procureur de la République de Toulouse a annoncé mardi 30 juillet l'ouverture d'une information judiciaire pour refus d'obtempérer aggravé, violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique concernant la victime, et violences volontaires avec arme par dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner concernant les militaires. Un juge d'instruction va être nommé pour mener les investigations.

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