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Toulouse : un policier condamné sur la base d'une vidéo pour avoir gazé un "gilet jaune" en fauteuil

"Sans cette vidéo, le policier aurait indiqué qu'il était en légitime défense et notre client aurait été poursuivi", fait valoir l'avocate de la victime.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Occitanie
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Les forces de l'ordre mobilisées le 23 mars 2019 à Toulouse pour encadrer une manifestation des "gilets jaunes". (PIERRE BERTHUEL / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Un ancien commandant de police toulousain a été condamné vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aspergé de gaz lacrymogène un "gilet jaune" de 55 ans en fauteuil roulant lors d'une manifestation en mars 2019, rapport France Bleu Occitanie. Selon l'avocate de la victime, le tribunal correctionnel a été convaincu de sa culpabilité grâce à une vidéo tournée par un témoin et visionnée à l'audience.

En plein débat sur la proposition de loi Sécurité globale, et notamment son article 24 destiné à encadrer la diffusion d'images de forces de l'ordre, cette affaire met en évidence l'utilité de continuer à avoir le droit de filmer les interventions policières d'après Claire Dujardin, avocat au barreau de Toulouse : "Sans cette vidéo, le policier aurait indiqué qu'il était en légitime défense et notre client aurait été poursuivi. Cela démontre la nécessité de pouvoir filmer les policiers et de diffuser les vidéos".

Le commandant de police blâmé et muté

Une décision qui intervient également la même semaine que la révélation des images de l'interpellation de Michel Zecler, producteur de musique passé à tabac par des policiers à Paris, il y a une semaine. Pour l'avocate Claire Dujardin, la réflexion est la même pour ces deux affaires : "Il faut absolument que filmer et diffuser des vidéos de policiers ne devienne pas un délit comme le propose l'article 24 de la proposition de loi de sécurité globale". L'avocate a indiqué à France Bleu Occitanie que le policier, qui était chef de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) de Haute-Garonne au moment des faits, a été blâmé et muté ailleurs dans le département.

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