: Vidéo Discriminations : "Il n'y a pas de contrôles au faciès" assure Jordan Bardella qui critique une "politique du numéro vert"
Le vice-président du Rassemblement national et député européen a réagi lundi sur franceinfo à l'annonce par Emmanuel Macron vendredi du lancement en janvier d'une plateforme nationale de signalement des discriminations.
"C'est la politique du numéro vert. Je pense qu'il n'y a pas de contrôle au faciès", a déclaré lundi 7 décembre sur franceinfo Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national et député européen, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vendredi le lancement en janvier d'une plateforme nationale de signalement des discriminations. "Contrairement à Emmanuel Macron, explique Jordan Bardella, je pense qu'il n'y a pas de racisme systémique dans la police et que nos forces de l'ordre ne se lèvent pas le matin en se demandant s'ils vont contrôler quelqu'un en fonction de sa couleur de peau ou le discriminer dans la démarche de contrôle. On contrôle d'abord et avant tout une attitude."
Si vous avez une attitude dangereuse, que vous êtes dans une démarche d'attroupement, si vous avez une attitude vestimentaire qui peut paraître agressive, vindicative, et bien vous subirez un contrôle peu importe votre couleur de peau.
Jordan Bardellaà franceinfo
Confronté à une enquête menée par le Défenseur des droits Jacques Toubon en 2017 selon laquelle une personne noire ou arabe a cinq fois plus de chance de se faire contrôler qu'une personne blanche, Jordan Bardella met en cause l'indépendance de cette institution qui "associe" selon lui "le CCIF dans ses travaux, qui vient d'être dissous pour fondamentalisme par le ministère de l'Intérieur. Cette commission n'est donc pas totalement indépendante. Les statistiques ethniques sont interdites en France."
Selon le vice-président du Rassemblement national, il y a une "surreprésentation de l'immigration dans la délinquance, tout le monde s'accorde à le dire". "J'ai vu, assure-t-il, les chiffres du parquet de Paris qui nous dit que 70% des mineurs qui ont été déférés cette année sont des mineurs clandestins." Dans les territoires comme la Seine-Saint-Denis, "qui sont extrêmement criminogènes, les trois quart de la population est issue de l'immigration". "Il est peut-être plus normal que la police concentre son action sur ces territoires que dans des petits villages de l'Ardèche ou de la Creuse où les faits de délinquances sont beaucoup plus faibles."
"Je comprends le syndicat Alliance Police nationale"
Et quand le syndicat Alliance Police nationale lance un appel "à ne plus faire de contrôles d'identité", il a le soutien de Jordan Bardella. "Je les comprends, explique Jordan Bardella, Ils sont en première ligne dans des quartiers où ils subissent des insultes, des jets de cocktails Molotov, où on tire sur la police à balles réelles. 63 commissariats ont été attaqués depuis le début de l'année, 20 fonctionnaires de police sont blessés chaque jour et ils sont en première ligne pour 1 500 euros par mois." "Oui je les comprends, conclut-il, oui je les soutiens, oui il peut y avoir des erreurs qui sont le fait d'individus, il peut y avoir des bavures, des dérapages. Quand on veut une police exemplaire, il faut aussi être exemplaire."
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