Procès Colonna : la dernière semaine
Après le transport en Corse de dimanche, chaque partie campe sur ses positions. Pour la défense, le berger corse est innocent et a été dénoncé à tort par les autres membres du commando qui ont cité son nom sur pression des enquêteurs, lors de gardes à vue musclées. Pour l'accusation et les parties civiles, Yvan Colonna est le dernier homme en liberté du "groupe des sept", dont les six autres membres ont été condamnés en 2003 et sont sous les verrous.
L'"audience de restitution" prévue aujourd"hui doit permettre un débat contradictoire entre l'accusation et la défense. Ce débriefing constatera sans doute que rien n'a fait pencher la balance dans un sens ou dans l'autre, même si la cour a tenté, en se rendant en Corse, de faire la part des choses entre les différents témoignages contradictoires et la géographie des lieux : de Pietrosella, un village de Corse-du-Sud dont la gendarmerie a été en septembre 1997 la cible d'une attaque à laquelle Yvan Colonna est accusé d'avoir participé, à Ajaccio, dans les petites rues du quartier où le préfet Erignac a été assassiné le 6 février 1998, le flou persiste.
Après quatre semaines de débats, l'accusation ne dispose toujours d'aucune preuve matérielle de la culpabilité d'Yvan Colonna et seule "l'intime conviction" pourra guider le verdict de cette cour spécialement réunie pour les affaires de terrorisme, avec sept magistrats rempaçant le jury populaire. Yvan Colonna risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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