Procès/Villiers-le-Bel : des témoins sous X et sous pression
Ces témoignages sont capitaux pourtant pour la cour d'Assises de Pontoise qui juge cette affaire. Car faute de preuves matérielles, c'est sur eux que repose l'essentiel de l'accusation. Or, un seul montrera son visage. Les autres refusent que soit dévoilée leur identité : ils seront donc appelés par des numéros -13/02 ou 2/08- et seront entendus par visioconférence, depuis un autre tribunal, voix déformée et visages floutés.
Beaucoup de précautions, pour des témoins qui se disent en danger. Certains affirment avoir reçu des menaces de mort. Un autre encore aurait été agressé au bas de son immeuble en juillet 2008. La défense soupçonne certains d'entre eux d'être des informateurs de la police.
Les quatre jeunes hommes de 23 à 29 ans sont jugés pour
tentative de meurtre en bande organisée sur des policiers dans les nuits des 25 et 26 novembre 2007 à Villiers-le-Bel, ainsi que pour détention et port d'arme prohibés. Un cinquième, soupçonné
d'avoir fourni un fusil à pompe, comparaît pour complicité.
_ Une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d'armes à feu et des jets de pierres et de bouteilles, un commissaire roué de coups, des
bâtiments publics et des commerces détruits. Au moins 90 policiers se sont
portés parties civiles. Le procès doit durer jusqu'à la fin de la semaine.
Cécile Quéguiner avec agences
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