Queen Mary 2 : les accusés se renvoient la balle
Hier, les deux sociétés mises en examen à titre de personnes morales pour homicides et blessures involontaires, ont continué a se rejeter les responsabilités de l'accident.
Les rescapés et proches des victimes n'ont pu retenir leurs larmes lorsque des images de la passerelle ont été projetées au début du procès. Le drame s'est déroulé il y a quatre ans, mais il est encore suffisamment douloureux.
Elles sont 118 parties civiles, face à dix prévenus. Parmis eux, deux personnes morales : Patrick Boissier, pour les Chantiers de l’Atlantique, et Thierry Franck de Préaumont pour la société Endel, sous-traitant pour l’installation de la passerelle. Ils risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement. Ce matin encore, ils se renvoient la balle quant à la responsabilité de l'accident.
Les Chantiers de l'Atlantiques accusent Endel de n'avoir pas construit la passerelle selon les normes de sécurité. Endel acccuse de son côté les Chantiers d'avoir utilisé la passerelle pour les visiteurs alors qu'elle n'y était pas adaptée.
C'est une "catastrophe sans précédent" pour le président du tribunal, Alain le Dressay, qui a rappelé ce matin les faits. Ce jour du 15 novembre 2003 à Saint-Nazaire, des invités et des salariés de nettoyage empruntent la passerelle du paquebot, pour le visiter ou y travailler. La passerelle s'effondre sur leur passage. Tous sont projetés 20 mètres plus bas. Bilan : 16 morts, 29 blessés, et un traumatisme psychologique pour les survivants.
Le procès doit durer deux à trois semaines. Le jugement sera rendu "dans quelques mois", a annoncé le président du tribunal.
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