Rennes : une mère porte plainte après la mort de sa fille, expulsée d'une discothèque
La jeune femme de 22 ans a été expulsée d'une boîte de nuit le 16 janvier. Son corps a été repêché, samedi, dans la Vilaine.
"Plus rien ne sera comme avant." Ce sont les mots de la mère de Marie Lama, après la découverte du corps de sa fille, samedi 21 février, dans la Vilaine, à Rennes (Ille-et-Vilaine). Elle a posté ce commentaire sur la page Facebook qu'elle a créée après la disparition de sa fille, le 16 janvier. La jeune femme, une étudiante âgée de 22 ans, était introuvable, après une soirée arrosée dans une discothèque.
Mardi 24 février, la mère endeuillée a porté plainte dans le cadre de l'enquête ordonnée par le parquet, a indiqué le procureur de la République de Rennes. En parallèle, une pétition en ligne a été lancée pour demander la fermeture de ce club. Mardi, en début de soirée, la pétition avait recueilli un peu plus de 7 500 signatures.
Que s'est-il passé le soir de sa disparition ?
Ce soir-là, Marie Lama passe la soirée dans la boîte de nuit Le Baron, à Rennes. "Elle boit beaucoup et consomme pour 80 euros d'alcool, comme l'atteste le relevé de sa carte bleue", selon Ouest-France. "Puis elle est expulsée, vers 3h40 du matin. Elle se retrouve dehors, en tee-shirt, sans avoir pu reprendre ses affaires au vestiaire", précise le quotidien régional. Elle n'a pu récupérer ni son manteau, ni son sac à main, ni ses papiers d'identité.
Marie Lama est aperçue à 4 heures du matin, à la sortie de cette même discothèque, puis une demi-heure après à l'intersection de deux rues pour la dernière fois, selon l'avis de recherche lancé peu de temps après, relayé par France 3 Bretagne. Puis elle ne donne plus de nouvelles.
Selon les premiers résultats de l'autopsie, qui n'a mis en évidence "aucune trace de violence" selon le parquet, Marie Lama serait morte noyée.
Quels sont les soupçons qui pèsent sur la discothèque ?
La mère de Marie Lama pense que la discothèque a joué un rôle dans la mort de sa fille. Le 16 février, un mois jour pour jour après la disparition de sa fille, elle a adressé une lettre au préfet d'Ille-et-Vilaine, pour demander une sanction à l'encontre de la discothèque. "Est-ce admissible qu'un club vende des consommations alcoolisées et que lorsque la personne s'endort (et donc ne consomme plus), elle soit mise dehors sans autre forme de procès et sans se soucier de ce qui pourrait lui arriver ?
N'est-ce pas une forme de mise en danger de la vie d'autrui ?" s'interroge-t-elle dans ce courrier, dont elle a mis un extrait en ligne.
Depuis, de nombreux témoignages de parents évoquent des incidents semblables, heureusement avec une issue moins dramatique, d'après Ouest-France. "Les videurs n'ont aucun remords, pire encore, ils sont plutôt fiers de ce qu'ils ont fait", estime la mère de Marie Lama. Ont-ils une responsabilité, comme elle le soupçonne ? L'enquête administrative doit déterminer l'enchaînement des faits, et l'autopsie du corps de l'étudiante les raisons de sa mort.
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