Réunion : grève de la faim du responsable des Indignés
Depuis lundi dernier, le fondateur et responsable du
mouvement des Indignés de la Réunion refuse de manger. Une grève de la faim en
signe de protestation adressé aux dirigeants français : Samuel Mouen lutte
contre la suppression du dispositf du Revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) et milite pour le maintien du
pouvoir d'achat des Réunionais.
Le RSTA est une prime, instaurée en 2009 après les émeutes
des Antilles et perçue par 40.000 Réunionnais, qui a été
supprimée au mois de mai par le gouvernement. Choqué par cette décision, Samuel
Mouen avait organisé une manifestation le 26 juin : un vrai fiasco puisque
l'opération n'avait mobilisé qu'une cinquantaine de personnes. L'homme a alors décidé de se livrer à une grève de la faim, conviant les journalistes à son "dernier
repas ".
"Marre de ne pas être entendu" (Samuel Mouen, fondateur du mouvement des indignés de la Réunion)
Prêt à tout pour faire entendre sa cause, le chef de file des
Indignés réunionnais appelle François Hollande à "annoncer des mesures
pour la Réunion lors du dernier conseil des
ministres ", mercredi prochain. Prêt à poursuivre sa grève "jusqu'au
bout ", il ajoute qu'il "est temps que quelqu'un donne sa vie pour
que la Réunion soit enfin reconnue et respectée ".
De nombreux soutiens
S'il a souvent été considéré comme un simple agitateur par les élus et médias, Samuel Mouen est largement soutenu cette fois. Dimanche, la présidente du Conseil général Nassimah
Dindar lui a rendu visite, déclarant "soutenir son juste combat ",
tout comme le député-maire MoDem de Saint-Leu, Thierry Robert. Ensemble, ils
ont interpellé le préfet sur la situation du soixantenaire.
Soutien également dans l'opposition. Le
président UMP de la région, Didier Robert, lui a rendu visite à deux reprises. Plusieurs "proches et des anonymes ", décidés à passer
les nuits devant la préfecture aussi, ont dressé une dizaine de tentes à côté
de celle de l'indigné.
Pas encore de résultats
La préfecture a indiqué
avoir reçu Samuel Mouen, mercredi dernier, afin de recueillir "ses
revendications ". Un courrier du préfet répondant à ses revendications lui
aurait été transmis "en mains propres le lendemain ". La préfecture annonce
aussi ce dimanche que "les services de l'Etat sont en contact quotidien " avec cet Samuel Mouen. En France métropolitaine, le gouvernement n'a pas encore réagi.
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