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Rio-Paris : l'accident "aurait pu être évité" (contre-expertise)

L'accident du viol Rio-Paris qui avait fait 228 victimes en juin 2009 est due à une erreur de l'équipage selon une contre-expertise. Jusqu'ici les rapports d'enquête évoquaient des soucis techniques sur le vol AF 447 et une météo exécrable. La contre-expertise estime que l'accident est dû à "une réaction inappropriée de l'équipage".
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (228 personnes sont mortes lors du crash du vol Rio-Paris ©)

 L'accident du vol Rio-Paris d'Air France "aurait pu être évité", selon les conclusions d'un rapport de contre-expertise dont l'AFP a pris connaissance ce mardi. La catastrophe, qui a coûté la vie à 228 personnes, est due à "une réaction inappropriée de l'équipage après la perte momentanée des indications de vitesse".

Les experts affirment que les simulations "ont clairement établi la prédominance des facteurs humains dans les causes de l'accident et dans les facteurs contributifs", poursuivant, "nous avons aussi déterminé que l'accident aurait pu être évité, et ceci par quelques actions appropriées de l'équipage".

Me Yassine Bouzrou, un des avocats des proches des victimes juge ce rapport "plein de contradictions et d'imprécisions". "Les experts se contentent de blâmer les pilotes tout en éludant la question centrale des défaillances techniques".

L'équipage et Air France en cause

Dans cette contre-expertise, ordonnée par la justice en 2013, les auteurs font une liste de 14 facteurs par ordre d'importance. "L'absence d'analyse structurée de la panne présente", tout d'abord, "la non compréhension de la situation" et "la répartition des tâches dans le cockpit qui n'a pas été appliquée de manière rigoureuse". 

Les experts mettent également en cause Air France. Il y a eu, selon eux, une "absence de directives claires de la part d'Air France malgré plusieurs cas analogues faisant suite à des givrages des sondes Pitot et donc un retour d'expérience insuffisant". Ils estiment également que les pilotes n'étaient pas suffisamment formés "dans l'application de la procédure IAS douteuses", requise lors du givrage des sondes et sur le comportement de l'avion lors de la perte des indications de vitesse.

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En juillet 2012, un rapport du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), évoquait déjà une thèse similaire : l'accident serait dû à une conjonction entre un problème technique sur les sondes de vitesse de l'avion et des erreurs de pilotage.

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