Rouen : que sait-on du double meurtre survenu dans un appartement du centre-ville ?
Un homme et une femme, présentés comme des amis, ont été retrouvés morts, dimanche, dans l'appartement de la jeune femme, après avoir passé la soirée de samedi avec des connaissances, dans des bars de la ville.
Les corps des deux jeunes victimes se trouvaient sous un drap blanc, dans une mystérieuse mise en scène. Un homme et jeune femme ont été retrouvés morts, dimanche 20 décembre, dans un appartement du centre de Rouen (Seine-Maritime). La police judiciaire est sur la piste d'un double homicide, indiquent nos confrères de France 3 Haute-Normandie.
Francetv info résume ce que l'on sait de ce drame qui, selon les mots du procureur de la République de Rouen, Jean-François Bohnert, suscite "plus de questions que de réponses".
Qui sont les victimes ?
Les deux jeunes gens, présentés comme des amis et non comme un couple, ont été retrouvés dans l'appartement de la jeune femme, au rez-de-chaussée d'une maison à colombages de la place de la Pucelle, au cœur du vieux Rouen. Agée de 24 ans, Elise F. était sans emploi, "mais pas dans le besoin", selon le procureur de la République. Interrogés par Normandie-actu, ces voisins décrivent "une jolie femme blonde", originaire du Dieppe (Seine-Maritime).
Le jeune homme, Julien T., 31 ans, était, quant à lui, infirmier au CHU de Caen (Calvados) et originaire de l'Eure.
Les victimes n'étaient pas connues des services de police. "Ce sont des jeunes sans problèmes", a précisé Jean-François Bohnert.
Que sait-on des circonstances de leurs morts ?
Inquiet que Julien T. ne se présente pas au travail dimanche, raconte Le Parisien, un ami s'est rendu à l'appartement de la jeune femme ("dont la fenêtre reste souvent ouverte", écrit le quotidien). Trouvant porte close, il appelle les secours. Les pompiers découvrent alors les corps des deux jeunes gens, allongés par terre et recouverts d'un drap blanc. Appelés sur place, les policiers n'ont pas constaté de traces de sang, poursuit le quotidien, tandis que Normandie-actu évoque "des hématomes sur le corps".
Pour le procureur de Rouen, qui a confirmé "des traces de coups", cette "situation atypique (...) laisse penser à une mise en scène".
L'hypothèse de la strangulation est "l'une des pistes que l'on exploite", a-t-il ajouté, précisant que les autopsies ne pourraient avoir lieu avant mercredi. "Une chose est avérée, on peut parler, a priori, de double homicide, même si cette piste criminelle doit être confirmée", a indiqué le magistrat, cité par Le Parisien (article abonnés).
Quelles pistes sont explorées par les enquêteurs ?
L'enquête a été confiée au service régional de police judiciaire (SRPJ) de Rouen. Selon Normandie-actu, "de nombreux enquêteurs, notamment de la police technique et scientifique, se sont rendus sur les lieux pour tenter de recueillir de précieux indices". Le site d'actualité relève que "rien n'aurait été volé" dans l'appartement où à eu lieu possiblement un meurtre "sans mobile apparent".
Les enquêteurs ont, par ailleurs, reconstitué la nuit qui a précédé la mort des deux jeunes gens : ils ont passé la soirée de samedi à dimanche avec des connaissances dans plusieurs établissements de Rouen, avant de rentrer seuls au domicile de la jeune fille, "entre 3 et 4 heures du matin".
Interrogé sur le fait que les deux victimes fréquentaient "le milieu homosexuel rouennais", le procureur a indiqué au Parisien que "cela ne paraît pas être une clé de l'énigme", écartant l'hypothèse d'un meurtre motivé par l'homophobie.
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