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Sécurité publique : Claude Guéant furieux contre un rapport de la Cour des comptes

C'est une première. La Cour des comptes rend public aujourd'hui un rapport étoffé sur "l'organisation et la gestion des forces de sécurité publique" en France. Cette étude, qui porte sur les dix dernières années, a été réalisée sur une quinzaine de départements des régions Ile-de-France, Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon. Le constat est sévère et la réponse de Beauvau cinglante.
Article rédigé par franceinfo
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Une gestion inefficace des budgets et des effectifs, un manque de fonctionnaires face à une police municipale en pleine inflation, trop de disparités en fonction des villes, une mauvaise répartition des moyens au vu des besoins... Voilà, dans les grandes lignes, les dysfonctionnements soulevés par la Cour des comptes dans son rapport consacré à la sécurité publique (à télécharger ci-dessous). Ajouté à cela le développement de la vidéo-surveillance qui n'a toujours pas fait ses preuves, et voilà de quoi alimenter la prochaine campagne électorale.

Les premières réactions n'ont pas tardé. La Place Beauvau voit rouge. Claude Guéant est furieux. Dans une lettre adressée à la Cour des comptes, et dont l'AFP a obtenu une copie, le ministre de l'Intérieur fustige des "inexactitudes" dans le rapport, des "erreurs d'analyse, d'oublis et d'appréciations manquant parfois d'objectivité", ainsi que des "formulations abruptes" et des "sous-entendus contestables".

Le ministre défend au contraire les "réformes" entreprises ces dernières années en matière de sécurité publique, soulignant notamment une amélioration "de 10%" de la présence policière en agglomération "entre 2005 et 2009". Quant aux systèmes de vidéoprotection, ils sont, selon lui, "très largement utilisés avec succès en France et à l'étranger". Enfin, alors que la Cour des comptes pointe du stylo un manque manifeste de moyens, Beauvau lui reproche " une lecture trop systématiquement quantitative des ressources et des moyens disponibles, en omettant la dimension qualitative ", avec des effectifs, selon le ministre, recentrés "sur leur coeur de métier".

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