Sécurité renforcée après la découverte d'explosifs au Printemps
“Ouvrez votre sac s'il vous plaît !”
_ Les clients des principaux magasins parisiens et provinciaux vont devoir montrer un peu plus patte blanche pour faire leurs courses de Noël. Après la découverte de pains de dynamite dans les toilettes du Printemps, boulevard Haussman à Paris, les mesures de sécurité montent d'un cran.
Les autorités françaises ont donné le ton hier : “La menace terroriste sur la France, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de le dire, elle est forte”, rappelait le Premier ministre François Fillon, et le président de la République Nicolas Sarkozy, appelle à la vigilance.
_ Appel entendu par sa ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie : “J'ai décidé de renforcer les effectifs employés à la sécurisation à Paris et dans les grandes villes de province”, a-t-elle expliqué hier au Sénat. Tout en précisant plus tard que la France n'était “pas plus menacée” par le terrorisme que les pays voisins.
Les effectifs avaient déjà été musclés début décembre, notamment autour des grands magasins parisiens, avec l'envoi de 1.500 policiers supplémentaires en renfort dans plusieurs villes.
Ce matin, ce dispositif a été encore renforcé, au cours d'une réunion générale place Beauvau qui a rassemblé police, gendarmerie, services de renseignements, SNCF, RATP, Aéroports de Paris et Grands magasins. La ministre de l'Intérieur a annoncé le déploiement de cinq unités mobiles de policiers et gendarmes, dont deux à Paris (160 hommes), notamment dans le quartier des Grands magasins. Les autres patrouilleront à Lille, Lyon et Marseille.
Les fouilles seront plus poussées aux entrées des magasins et le stationnement aux abords sera limité, ainsi qu'autour des gares.
Terroristes “amateurs” ?
Dès hier, les grandes enseignes ont décidé d'elles-même de renforcer les mesures de sécurité internes. Elles s'étaient quelque peu relâchées, malgré le plan Vigipirate, rouge (niveau trois sur quatre) depuis les attentats de Londres en 2005.
Si les autorités prennent le risque terroriste au sérieux, elles restent tout de même perplexe sur la tentative étrange d'hier. Le mode opératoire, les explosifs utilisés, la lettre de revendication et le groupe terroriste inconnu, tous ces éléments font douter les spécialistes.
Dans une lettre adressée à l'Agence France Presse, dont l'adresse était écrite au normographe, le Front révolutionnaire afghan réclame le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici février.
Grégoire Lecalot, avec agences
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