Sept CRS devant les assises pour viol de prostituées
Des prestations sexuelles gratuites contre leur indulgence envers la situation irrégulière des jeunes femmes, c'est le chantage qu'auraient exercé ces policiers...Leur procès débute aujourd’hui à la cour d’assises de Paris. Ils sont sept, tous membres de la compagnie CRS 7 de Deuil-la-Barre dans le Val-d’Oises. Ils sont poursuivis pour «viols par personnes dépositaires de l'autorité publique et en réunion».
Les faits remontent à 2002 et 2003. Une association d'aide aux prostituées avait transmis à l'IGS le témoignage de deux jeunes femmes violées.
Un des CRS a expliqué avoir agit avec la "tolérance de la hiéarchie". "On y allait dans la joie et la bonne humeur entre guillemet, on jouait sur notre qualité de policier, on négociait les prix en disant : c'est combien pour la police." Le policier affirme "avoir honte d'être considéré comme un violeur".
Pour un de leurs avocats, maître Françoise Cotta, il s’agit de jeunes gens sans histoires mais plein d’illusions quant à leur métier et à leurs responsabilités.
Trois d’entre eux ont été révoqués de la police. Les quatre autres, poursuivis pour complicité font l’objet d’une mesure d’exclusion temporaire. Ils encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Verdict le 14 septembre.
Une seule de leurs victimes est venue au tribunal. Il s'agit d'une albanaise de 28 ans. Elle vit maintenant avec sa mère en Albanie après avoir été expulsée par le ministère de l'intérieur.
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