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Suites des Misérables : les héritiers Hugo privés de véto

Ils contestaient le droit aux éditions Plon de publier une suite au célèbre roman de leur ancêtre {Les Misérables}. Dans une ultime procédure, les héritiers de Victor Hugo ont été déboutés par la cour d’appel de Paris.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©Editions Saint Germain)

Pierre Hugo, arrière-arrière-petit-fils de Victor, estimait que "Cosette ou le temps des illusions" et "Marius ou le fugitif", portaient atteinte à l'œuvre de son ancêtre.
_ Dans l’un de ces deux ouvrages, des suites écrites par François Cérésa et publiées chez Plon, l’inspecteur Javert, héros des Misérables réapparaît alors que, Victor Hugo lui-même avait écrit : "Si cette fin n'émeut pas, je renonce à écrire jamais." Une appréciation que l’avocat de Pierre Hugo, n’a pas manqué de souligner. En vain.

Si en première instance, les héritiers et la Société des gens de lettres avaient eu droit à un euro symbolique de dommages et intérêts, cette fois, la cour d’appel a jugé qu’aucune atteinte n’était portée à l’œuvre de Victor Hugo.

Dans un premier arrêt de 2004, elle avait pourtant estimé qu'"aucune suite ne saurait être donnée à une œuvre telle que Les Misérables, à jamais achevée."
_ De son côté, Plon a soutenu que François Cérésa n'avait pas cherché à pasticher Hugo mais à raconter, avec du "souffle", la suite du célèbre roman.

L’éditeur a décidé de former un pourvoi en cassation. En janvier 2007, la plus haute juridiction lui a donné raison. La cour d'appel de Paris a donc été chargée de réexaminer le dossier en recherchant "une éventuelle atteinte au droit moral de l'auteur" qui n'a pas été avérée.

Les Misérables est l'un des romans les plus lus en France et à l'étranger.

Jamila Zeghoudi avec agences

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