: Vidéo Terrorisme : "Sur les six dernières attaques, nous étions confrontés à des individus qui n'étaient pas connus des services", indique Laurent Nuñez
Laurent Nuñez souligne tout de même que "32 attentats ont été déjoués depuis 2017".
"Sur les six dernières attaques, nous étions confrontés à des individus qui n'étaient pas connus des services", a indiqué dimanche sur franceinfo Laurent Nuñez, après l'assassinat de Samuel Paty, vendredi 16 octobre après-midi, à Conflans-Sainte-Honorine. Les auteurs "n'ont pas de contacts et donc ils sont quasiment indétectables", ajoute le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.
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"Si l'on prend l'attaque de vendredi soir, sur les six dernières attaques, nous étions confrontés à des individus qui n'étaient pas connus des services", reconnait Laurent Nuñez. Les investigations judiciaires démontrent que les auteurs "se radicalisent en un trait de temps, très rapidement. Ils n'ont aucun contact avec des individus présents en Syrie, en Irak, avec l'État islamique, avec d'autres individus sur le territoire. Ils n'ont pas de contacts, donc ils sont quasiment indétectables. Et pourtant, les services de renseignement détectent ce genre d'individus, il y a des attentats déjoués", rappelle le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, en soulignant que "32 attentats ont été déjoués depuis 2017".
Enseignant décapité : 8 000 "fiches actives" suivies par les services de renseignement parmi les 20 000 individus fichés S, explique Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme pic.twitter.com/ko9IoxYldT
— franceinfo (@franceinfo) October 18, 2020
Laurent Nuñez confirme par ailleurs que plus de 8 000 fiches sont toujours actives, sur les 20 000 inscrits au fichier des personnes radicalisées. Parmi lesquelles, "un certain nombre" de personnes d'origine tchétchène, comme l'assaillant, "pas plus que la moyenne des individus". Ces 8 000 personnes suivies par les services de renseignement sont "susceptibles éventuellement de fomenter des actions violentes." "Dès lors que ces individus fomentent un projet d'action violente, sont menaçants, évidemment qu'ils sont judiciarisés et interpellés", conclut-il.
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