Attentat de Nice : accusée d'avoir refusé l'hospitalité à des rescapés, une restauratrice donne sa version des faits
Quatre jeunes filles affirment avoir été repoussées à l'entrée de l'établissement Le Grand Balcon au soir de l'attentat perpétré sur la promenade des Anglais. La gérante s'explique et parle d'une "situation d'incompréhension".
"Je tiens à signaler qu'un restaurant au lieu de nous secourir mes copines et moi nous a littéralement fermé les portes au nez. C'est inadmissible et honteux !" Ce message a été posté par une jeune fille sur Facebook, après l'attentat de Nice perpétré le soir du 14-Juillet sur la promenade des Anglais.
"Un homme a bloqué l'entrée (...) lorsqu'on a voulu se mettre à l'abri avec trois amies (...). Il nous a même poussées et nous a hurlées dessus. Son restaurant est Le Grand Balcon. Je compte sur vous pour lui faire de la pub", écrit encore cette femme sur le réseau social. Il a depuis été effacé, mais entre-temps, il a été partagé des milliers de fois.
"On a mis 200 personnes à l'abri"
A tel point que messages et appels téléphoniques d'insultes à l'encontre de l'établissement se sont multipliés, vendredi 15 juillet. "On va brûler ton restaurant", "collabos" : Karine Marro, la gérante du restaurant reçoit ces menaces, selon Le Figaro. Certains sont venus physiquement l'insulter jusqu'à sa terrasse. Elle envisage de porter plainte contre X pour "diffamation" d'après le quotidien.
"Je suis à bout, je vis l'enfer", dit-elle au Figaro qui l'a rencontrée samedi. En larmes, elle explique : "On a mis 200 personnes à l'abri. On a suivi l'instruction de la police et du Raid. (...) On est là depuis quatre générations à Nice, je fais mon métier avec passion, la seule chose que je demande c'est de travailler."
Dimanche soir, la gérante et son mari ont lancé la page Facebook Le Grand Balcon Nice Contre Sa Fermeture. Le message suivant y est mis en ligne. Il apporte des précisions sur ce qui s'est passé vendredi soir. Karine Marro explique notamment qu'un homme, "devant l'atrocité de ce qu'il avait vécu a perdu tout contrôle dans le restaurant et s'en ai [sic] pris physiquement aux clients".
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