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Relaxe de Jawad Bendaoud : "Ça me fait mal au ventre", réagit Laurent Russier le maire de Saint-Denis

Laurent Russier, le maire de Saint-Denis, s'est dit, mercredi sur franceinfo, "assez stupéfait" de la relaxe de Jawad Bendaoud, jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Jawad Bendaoud au palais de justice de Paris. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Le maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Laurent Russier, s'est dit mercredi 14 février sur franceinfo "choqué", après la relaxe de Jawad Bendaoud, le "logeur" des jiahdistes du 13-Novembre, jugé depuis le 24 janvier pour "recel de malfaiteurs terroristes".

"Je pense d'abord aux victimes de ces attentats", a réagi l'élu francilien expliquant que "forcément, ça va raviver la douleur des familles qui ont été traumatisées". Laurent Russier s'est dit "à la fois satisfait que deux des prévenus aient été condamnés, mais assez stupéfait de la non condamnation de Jawad Bendaoud". Mohamed Soumah, lui aussi jugé pour "recel de malfaiteurs terroristes", a été condamné à cinq ans d'emprisonnement. Youssef Aït Boulahcen, jugé pour "non-dénonciation de crime terroriste", a lui été condamné à 4 ans de prison, dont un avec sursis.

"Un côté incompréhensible"

Selon le maire de Saint-Denis, cette relaxe "permet qu'un délinquant multirécidiviste se retrouve à la rue, en liberté, alors que ses pitreries ne doivent pas masquer qu'il est réellement dangereux".

Laurent Russier a réaffirmé sur franceinfo qu'il "respecte le choix de la justice", mais estime qu'il y a "quand même un côté incompréhensible". Le maire de Saint-Denis a estimé sur franceinfo que Jawad Bendaoud a "joué un rôle à la télévision et pendant son procès""Je pense qu'il était au courant tout au moins autant que les deux autres et donc j'aurai souhaité qu'il puisse avoir quasiment les mêmes peines que les autres", a déclaré Laurent Russier avant de confier que cette décision de justice lui faisait "mal au ventre".

Jawad Bendaoud encourait six ans de prison pour avoir mis un squat à disposition des terroristes Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, à Saint-Denis, quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015.

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