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Vidéo "Il est incontestable que Salah Abdeslam a dû avoir du soutien"

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L'expert en contre-terrorisme Claude Moniquet répond aux questions de France 3, au lendemain de l'arrestation de Salah Abdeslam à Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles.
"Il est incontestable que Salah Abdeslam a dû avoir du soutien" L'expert en contre-terrorisme Claude Moniquet répond aux questions de France 3, au lendemain de l'arrestation de Salah Abdeslam à Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles. (FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

L'expert en contre-terrorisme Claude Moniquet répond aux questions de France 3, au lendemain de l'arrestation de Salah Abdeslam à Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles.

Claude Moniquet est expert en contre-terrorisme. Invité de France 3, samedi 19 mars, il explique comment Salah Abdeslam est parvenu à échapper aux enquêteurs pendant plus de quatre mois après les attentats du 13 novembre, en restant caché notamment dans sa ville natale de Molenbeek. Le spécialiste raconte aussi comment, en 72 heures seulement, les policiers sont parvenus à retrouver sa trace et à l'arrêter, vendredi 18 mars.

Un "soutien familial et amical"

"Il est incontestable que, pour vivre quatre mois en cavale, il a dû avoir du soutien", affirme Claude Moniquet. Ce soutien n'est toutefois pas venu de l'organisation Etat islamique et des réseaux terroristes "impliqués uniquement dans la préparation des attentats", estime l'expert. Il s'agissait plutôt de "soutien familial et amical" : "des copains d'école, d'enfance, de l'époque où il était truand, des copains de rue, des gens qui ne peuvent pas refuser de services, parce que leur esprit clanique fait qu'on ne dénonce pas un copain", détaille le spécialiste.

Mardi, après la fusillade qui éclate au cours d'une perquisition à Forest, une autre ville de l'agglomération bruxelloise, les enquêteurs trouvent une empreinte digitale de Salah Abdeslam, une preuve de son passage. Autre élément : un voisin filme avec son téléphone portable la fuite de deux suspects. "On reconnaît Salah Abdeslam", assure le spécialiste. A partir de là, les policiers procèdent à une triangulation des téléphones, suppose Claude Moniquet. Ils recherchent ceux qui ont été bornés dans le secteur et ceux qui ont fait mouvement plus ou moins rapidement au moment de la fusillade.

Un homme-clé repéré aux funérailles de Brahim Abdeslam

"Cette piste conduit à Molenbeek", affirme l'expert. Autre point : "On sait de Salah Abdeslam est en fuite", "il doit improviser", "sans préparation sans plan préconçu". "On resserre un étau autour des lieux qui sont connus pour pouvoir l'abriter à Molenbeek."  Et "dès mercredi, des surveillances sont en place."

Il y a enfin l'enterrement de Brahim Abdeslam, le frère de Salah, un des kamikazes du 13 novembre, qui a lieu jeudi dans la région. La police interroge les personnes présentes et vérifie les téléphones. L'un de ceux qui portent le cercueil est Abid Aberkan dont la famille a hébergé Salah Abdeslam à Molenbeek. L'homme a vraisemblablement été pisté et a conduit les policiers à "l'ennemi public numéro un".

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