: Vidéo Jean-Christophe Cambadélis est contre la déchéance de nationalité : "Ce n'est pas une idée de gauche"
Le patron du PS défend tout de même le choix de l'exécutif : il estime que l'état de droit impose au PS de reprendre certaines idées de l'opposition.
Défendre la déchéance de nationalité des binationaux nés Français, tout en exprimant son désaccord avec la mesure : c'est le numéro d'équilibriste auquel s'est livré le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, sur BFMTV et RMC, vendredi 4 décembre. Pour lui, "ce n'est pas une idée de gauche", mais le contexte post-attentats de Paris oblige l'exécutif à reprendre certaines propositions de l'opposition.
"Il nous arrive d'écouter Nicolas Sarkozy"
"Nous avons toujours pensé que ça créait un problème", assure le patron du PS. Mais, selon lui, "quand vous faites l'union nationale, vous reprenez l'ensemble des positions des uns et des autres". Il explique que la gauche était dans l'obligation, selon lui, "d'étudier juridiquement" la faisabilité de cette déchéance de nationalité, pour ne pas que l'opposition lui reproche de ne pas prendre les mesures nécessaires. C'est pour cela, selon lui, que le texte a été soumis au Conseil d'Etat.
Selon Jean-Christophe Cambadélis, c'est "vraisemblablement" le patron des Républicains lui-même qui a demandé cette mesure à François Hollande. Ils s'étaient rencontrés à l'Elysée après les attentats. "Il nous arrive d'écouter Nicolas Sarkozy", assure le premier secrétaire du PS.
Lui-même a exprimé, à demi-mot, son désaccord avec la mesure : "Ce n'est pas une idée de gauche", et "à première vue je suis de gauche", a-t-il répondu.
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