Attentat du musée du Bardo : les victimes se réunissent un an après
Les proches des victimes de l'attentat du musée du Bardo étaient réunis ce vendredi à Paris.
Une date gravée à jamais dans leur mémoire. Le 18 mars 2015 à 12h09, deux hommes pénètrent dans l'enceinte du musée du Bardo, tirent à la kalachnikov et font régner la terreur pendant plus de deux heures. Françoise Thauvin, blessée à l'épaule durant l'attaque, perd sa mère Huguette. Elle avait réussi à la convaincre de partir en vacances pour la première fois. Elle est désormais rongée par la culpabilité : "Elle ne partait jamais, j'avais réussi à la convaincre de se faire plaisir, de profiter. Je l'emmène dans une croisière et je l'emmène à la mort. Toute ma vie, je me reprocherai de ne pas avoir été présente à côté d'elle".
Un sentiment d'abandon
Les victimes collatérales ou directes de cet attentat qui a fait plus de 20 morts sont nombreuses. Elles se sentent totalement incomprises. Elles sont excédées par le mutisme insupportable de la Tunisie et de la France. "Aujourd'hui les victimes, c'est Charlie, le Bataclan. Bardo, jamais ! Nous ne sommes pas reconnus. Quoi qu'il en soit, j'irai jusqu'au bout. Je me battrai pour que la Tunisie reconnaisse sa part de responsabilité dans cet attentat", affirme Françoise Thauvin, qui compte attaque l'Etat tunisien pour négligence.
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