Attentat rue des Rosiers : un pacte secret qui révolte les familles
37 ans après, une révélation dérangeante sur l'attentat qui avait visé le restaurant Goldenberg, le 9 août 1982 rue des Rosiers (Paris), questionne les familles de victimes. Selon le patron des renseignements, un accord aurait été passé avec les terroristes et éviter ainsi toute attaque dans le futur.
Les proches des victimes sont aujourd'hui plongés dans l'incompréhension, et ce 37 ans après l'attentat de la rue des Rosiers (Paris), dans le restaurant Goldenberg, tuant six personnes et faisant 22 blessés le 9 août 1982. Une attaque antisémite imputée au groupe terroriste d'Abou Nidal. Le recueillement qui avait lieu ce 9 août a un goût amer, les familles viennent d'apprendre qu'un pacte aurait été scellé entre les renseignements et le groupe terroriste. "Je ne trouve pas normal qu'on passe un pacte avec des criminels", déplore la sœur d'une victime décédée. "Le geste fort que pourrait faire le président, c'est de permettre la déclassification des documents classés secret Défense sur cette question", demande Yohann Taieb, président du comité de soutien des victimes.
Les suspects toujours à l'étranger
Le pacte a été dévoilé par l'ancien patron de la DST, Yves Bonnet. Il aurait laissé les terroristes formés par Abou Nidal rendre visite à des détenus emprisonnés. En échange, l'organisation promettait de ne plus commettre d'attaques sur le sol français. Des négociations inacceptables pour l'avocat des parties civiles. "Il faut que les députés demandent la création d'une enquête parlementaire afin de déterminer d'une manière générale quels sont les accords secrets qui peuvent être passés entre le gouvernement français et les groupes terroristes", avance Avi Bitton. Quatre des suspects identifiés sont toujours à l'étranger. La France n'a pas obtenu leur extradition.
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