Liberté d'expression : le débat sur les caricatures est-il possible ?
Depuis la republication des caricatures de Mahomet, des manifestations et des appels à boycotter la France se multiplient à l'international. En France, le débat est souvent privé de nuance.
Après avoir publiquement soutenu la France après l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes), perpétré jeudi 29 octobre, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré en conférence de presse que la liberté d'expression n'était pas sans limites. "Nous nous devons d'être conscients de l'impact de nos mots, de nos gestes, sur d'autres", estime-t-il. La liberté d'expression dans le respect de la liberté de croyance, c'est la vision anglo-saxonne du multiculturalisme.
"La liberté d'expression est totale"
Dans certains pays, la France est parfois considérée comme une ennemie de l'islam. Au cœur de l'Hexagone, la question est aussi sensible. Faut-il soutenir la republication et la diffusion des caricatures pour défendre la liberté d'expression ? Le sénateur Les Républicains Bruno Retailleau a émis des doutes : "Oui à la caricature, dans la presse. Mais cette généralisation, faisons-y attention". Le ministre de l'Intérieur a immédiatement répondu : "La liberté d'expression est totale, même quand ça gène. Elle concerne toutes les religions".
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