Procès de l'assassinat de Samuel Paty : "J'attends de la justice qu'elle soit à la hauteur de cette horreur", déclare l'une des sœurs du professeur

Huit personnes sont jugées du 4 novembre au 20 décembre pour leur implication dans l'assassinat du professeur d'histoire il y a quatre ans.
Article rédigé par franceinfo
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Des collègues et des proches de Samuel Paty tiennent un portrait du professeur, le 20 octobre 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

"J'attends de la justice qu'elle soit à la hauteur de cette horreur qu'a été l'assassinat de mon frère", déclare Gaëlle Paty, l'une des deux sœurs de Samuel Paty, au micro de France Culture lundi 4 novembre. Elle assure qu'elle "fera face tous les jours aux accusés" lors du procès qui s'ouvre devant la cour d'assises spéciale de Paris, jusqu'au 20 décembre.

Sept hommes et une femme sont jugés quatre ans après l'assassinat du professeur d'histoire géographie de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), décapité par un jeune islamiste d'origine tchétchène, le 16 octobre 2020. Les 8 accusés doivent répondre de complicité ou d'association de malfaiteurs terroriste criminelle.

"Faire face" aux accusés

"J'ai besoin de voir les accusés, de leur faire face. J'ai envie de leur dire que sans eux, sans chacun d'eux, Samuel serait encore vivant aujourd'hui", explique Gaëlle Paty. "Je vais être présente face à eux tous les jours pour leur montrer que Samuel continue de vivre à travers les personnes qu'il aimait."

"Ils ont peut-être tué un homme, mais il y a des gens qui sont encore là pour porter le message de Samuel."

Gaëlle Paty

à franceinfo

Gaëlle Paty souhaite aussi "pouvoir parler de [son] frère, de l'homme qu'il était, entier, très curieux, très cultivé, qui aimait débattre" lors de ce procès. "Ce n'était pas un héros mon frère", répète la sœur de Samuel Paty, "c'était un simple professeur, il n'aimait pas particulièrement la lumière. Il aimait transmettre." Avec ce procès, Gaëlle Paty espère en savoir plus sur les "intentions" des accusés. Elle s'en remet à la justice pour "définir les responsabilités exactes de chacun". Le tchétchène radicalisé, Abdoullakh Anzorov, sera le grand absent de ce procès, tué par la police peu après avoir poignardé et décapité le professeur.

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