: Vidéo Assassinat de Samuel Paty : "Pas de failles" dans le suivi du terroriste selon Éric Dupond-Moretti qui dénonce une "réécriture de l'histoire" par certains
"32 attentats ont été déjoués. On ne peut pas laisser croire et accréditer l'idée, au bénéfice de l'émotion, que rien, strictement rien, n'a été fait", défend le ministre de la Justice.
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti assure mardi 20 octobre mardi au micro de France Inter qu'il n'y a "pas de failles" dans le suivi du terroriste islamiste qui a assassiné l'enseignant Samuel Paty vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Il dénonce une "réécriture de l'histoire" qui "est plus facile après que pendant" de la part de celles et ceux qui affirment le contraire. "C'est un échec", admet-il toutefois, mais rappelle qu'il y a aussi "32 attentats qui ont été déjoués. On ne peut pas laisser croire et accréditer l'idée, au bénéfice de l'émotion, que rien, strictement rien, n'a été fait".
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"C'est une guerre insidieuse", insiste le ministre vis-à-vis de la lutte contre le terrorisme. "Il y a le terrorisme organisé que suivent les services. Et puis, il y a un jeune homme de 18 ans qui n'est pas dans les radars de nos services de renseignement et qui commet cet acte abominable au nom d'une religion dévoyée".
Un individu ne peut être identifié sur de seules images
L'assassin "n'était pas signalé comme individu fiché S, comme susceptible de", rappelle le ministre. Il avait déjà été signalé sur la plateforme Pharos, pour avoir publié par le passé des images de décapitation sur Twitter mais son compte n'avait pas été supprimé. Éric Dupond-Moretti regrette qu'il y ait "beaucoup de choses de cette nature qui circulent sur les plateformes, d'où la nécessité de travailler sur cette question", mais récuse l'idée qu'il était possible d'identifier l'individu comme un potentiel terroriste à cause de ces seules images.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé la dissolution de deux organisations, l'ONG BarakaCity et le Conseil contre l'islamophobie, qu'il estime en partie responsables de l'organisation de la haine à l'encontre de l'enseignant assassiné. C'est possible par décret : "On veut simplifier cette procédure, on y travaille", affirme Éric Dupond-Moretti. Quant au risque d'enfreindre par cette procédure la liberté d'association garantie par la Constitution, le ministre considère que "si l'association a pour but en réalité de permettre l'expansion du salafisme, cela mérite que l'on y regarde à deux fois".
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