Attentat à Strasbourg : "Un délinquant de droit commun qui se radicalise en prison et passe à l'action", pour l'ancien chef du Raid
Selon l’ancien patron du Raid et député LREM de Seine-et-Marne Jean-Michel Fauvergue, le profil de l’homme suspecté d’être l’auteur de l'attentat à Strasbourg mardi soir relèverait "peut-être du haut banditisme".
Après la fusillade dans le centre-ville de Strasbourg mardi soir, Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du Raid et député LREM de Seine-et-Marne, voit mercredi sur franceinfo dans le profil de l'homme suspecté d’être l’auteur des tirs "un délinquant de droit commun qui se radicalise en prison et passe à l'action". L'assaillant, un homme de 29 ans fiché S, est toujours recherché. Une perquisition avait été opérée au domicile du suspect mardi matin par des gendarmes dans le quartier de Neudorf.
franceinfo : Est-ce que l'assaillant a un profil que l'on peut qualifier de classique ?
Jean-Michel Fauvergue : On est dans un profil déjà connu. Un délinquant de droit commun qui se radicalise en prison et qui passe à l'action. Je rajouterais quand même qu'on est sur du banditisme, peut-être sur du haut banditisme puisqu’il faisait l'objet d'une affaire de braquage et peut-être de tentative d'homicide.
Sur quoi s'appuient les enquêteurs pour tenter de le retrouver ?
Il y a un certain nombre d'adresses à vérifier, beaucoup de personnes qui sont dans l'entourage. Il y a aussi le témoignage du chauffeur de taxi qui est quelque chose d'important. D'abord pour la confirmation de la blessure, parce que ça veut dire que si elle est assez grave, il va essayer de faire des choses, et on va être vigilant. Sur une affaire comme celles-là, ceux qui mènent la danse ce sont les services d'investigation. Sans doute le service antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire et le service judiciaire de la direction générale de la sécurité intérieure. [Sur la possibilité que le tueur se soit enfui en Allemagne], bien sûr qu’il y a des coopérations avec les Allemands, elles se font naturellement, d’autant plus facilement qu’elles se font au jour le jour pour des affaires de droit commun.
Est-ce qu'on avait baissé la garde ces derniers mois face à ce danger ?
Non pas du tout, je m'inscris en faux là-dessus, à chaque fois c'est la même question qui se pose. On est toujours sur une menace terroriste, mais elle a changé de paradigme. Avant, c’était une menace de réseau dans les années 2015. Maintenant on a une menace qui est au sein même de notre société avec la France qui est un pays cible mais aussi un pays producteur de salafisme jihadiste et de terroristes. On n’a pas du tout baissé la garde, il y a beaucoup d'opérations qui sont faites. Des attentats ont été déjoués, donc on ne baisse pas la garde. Par contre ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne peut pas, dans aucun pays, nulle part au monde, être "sécure" à 100%. Il y a des choses qui passent à travers les mailles des filets.
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