: Info France 2 Attaque du Thalys : les analyses ADN confirment que le suspect interpellé est bien Ayoub El Khazzani
Des analyses ADN ont été réalisées à partir de prélèvements faits après son interpellation. Et cet ADN correspond à celui enregistré par les services espagnols.
C'est confirmé. D'après les informations de France 2, les analyses ADN confirment que le suspect interpellé à bord du Thalys est bien Ayoub El Khazzani (ou Khazani), signalé par les services espagnols et fiché par le renseignement français. Des analyses ont été réalisées à partir de prélèvements faits après son interpellation, et l'ADN prélevé correspond à celui enregistré par les services espagnols.
Le suspect a été placé en garde à vue au commissariat d'Arras, où "il est actuellement auditionné par les services de police en charge de l'enquête", précise le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.
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Francetv info détaille ce que l'ont sait du profil de l'agresseur présumé :
Un jeune marocain de 26 ans installé depuis peu à Bruxelles
Le suspect est Marocain et est âgé de 26 ans. Il a apparemment pris le Thalys à Bruxelles. Selon les services espagnols, le suspect se serait installé en Belgique en 2015 après un séjour d'un an en Espagne, en 2014.
Soupçonné d'appartenir à la "mouvance islamiste radicale"
"Il convient de rester prudent quant à son identité qui n'est pas encore établi avec certitude à l'heure ou je vous parle", a prévenu le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, samedi 22 août. Lors d'une allocution à la presse, il a ajouté que le suspect était soupçonné d'appartenir à la "mouvance islamiste radicale."
De nombreuses vérifications sont en cours mais, selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme n'a jamais été emprisonné et n'a pas le profil d'un délinquant de droit commun. En revanche, si son identité est avérée, le suspect faisait l'objet d'une fiche dite "S" visant les personnes ayant notamment des liens avec le terrorisme, mais qui ne sont pas forcément surveillées. Des centaines de personnes font l'objet de ce type de document.
Le suspect aurait vécu en Espagne en 2014 et aurait été signalé par les services de renseignements espagnols à leurs confrères français. Par ailleurs, selon le quotidien belge Le Soir, l'agresseur présumé est "fiché par les services belges comme étant en relation avec des filières terroristes démantelées en Belgique".
Il s'est rendu en Syrie
Selon une source au sein de l'antiterrorisme espagnol, le suspect a quitté l'Espagne pour la France en 2014 avant de rejoindre la Syrie. "En 2014, il est allé en France, puis en Syrie, avant de retourner en France", a-t-elle indiqué, citée par El Pais. En mai 2015, Ayoub El Khazzani aurait en outre été repéré sur un vol partant d'Allemagne pour aller jusqu'à Istanbul (Turquie).
Il nie être un terroriste
Pour l'instant, les motivations du jeune homme demeurent inconnues. Lors de l'attaque, il n'a rien dit et "avait l'air dans un état second", selon Anthony Sadler, un étudiant américain qui accompagnait les soldats américains en civil qui ont maîtrisé le suspect. Selon BFM TV, le suspect nie être un terroriste et a indiqué aux enquêteurs vouloir commettre un braquage. Il dit avoir voulu "rançonner les passager sous les menaces de ses armes", a indiqué la chaîne d'informations en continue. Mais cette version des fait ne convainc pas les enquêteurs. En l'état des investigations, ce discours "ne tient pas", a indiqué une source policière à l'AFP.
Vendredi soir, Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, a dans un premier temps déclaré à l'AFP : "On ignore tout de ses motivations."
Un suspect lourdement armé et "extrêmement violent"
Le suspect était armé d'un fusil d'assaut kalachnikov, d'un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d'un cutter. Aux enquêteurs, il a déclaré avoir trouvé les armes "dans un parc", selon des informations de BFM TV. Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve l'avait qualifié d'"extrêmement violent."
Sur des images filmées avec l'aide d'un téléphone portable à l'intérieur du train, on peut voir le suspect, un jeune homme mince, portant un pantalon blanc et torse nu, plaqué au sol sur le ventre, les mains attachées dans le dos. Une kalachnikov est posée contre un siège et du sang est visible sur une vitre du wagon. "Il n'arrêtait pas de nous dire 'Rends moi mon arme ! Rends moi mon arme !' mais nous on l'a frappé et puis on l'a immobilisé. En fait, il n'a rien dit d'autre," raconte Anthony Sadler, 23 ans, l'étudiant qui, avec deux amis, militaires américains en civil, a maîtrisé le suspect.
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