Le néonazi Vikernes raconte sa garde à vue avec des policiers "polis"
Il a publié un post de blog où il évoque son "horrible caleçon orange" et ses "deux lances".
Kristian "Varg" ("loup") Vikernes a le sens de la communication. Sa garde à vue finie, le néonazi arrêté dans sa ferme en Corrèze le 17 juillet a publié deux posts de blog, avec photos et versions en anglais, en espagnol, en russe, en néérlandais et en français. Il y félicite les policiers français qui "faisaient leur travail" et sont montrés "polis et professionnels".
L'article s'intitule "Terrorism in France" (Terrorisme en France). Vikernes commence : "Mardi, je me suis réveillé un peu plus tôt que d’habitude. Oui, d’habitude je me lève quand le chien veut faire un tour dans le jardin, vers 7 heures, mais ce matin là, je me suis réveillé à cause d’une forte détonation. J’ai plus ou moins sauté du lit et j’ai vu que quelqu’un était en train de rentrer chez nous. Heureusement, j’ai tout de suite vu qu’il s’agissait de la police, donc je n’ai pas essayé de trouver un moyen de nous défendre".
Un caleçon orange, un glaive et deux lances
Cette figure du black metal de 40 ans qui a passé de nombreuses années derrière les barreaux en Norvège pour le meurtre d'un musicien rival se laisse aller à relater les pensées qui lui traversent l'esprit. Il s'inquiète de son caleçon, se voyant déjà photographié par les policiers "avec mon petit bidon, mes cheveux fins, mes bras bronzés contrastant avec mon corps bien pâle et portant cet horrible sous vêtement orange".
Il détaille ensuite l'arsenal hétéroclite saisi chez lui, en plus de quelques livres : fusil à répétition de Remington CZ 527, deux fusils 22 long-rifles, un fusil de chasse, deux carabines à air, des couteaux de chasse, des couteaux de survie, trois arbalètes, un glaive, un sabre, deux lances. Pendant ce temps selon lui, sa femme enceinte et menotée, installée sur une chaise, saignait du nez devant ses enfants.
Provocation à la haine raciale
Vient ensuite la garde à vue. D'après lui, les policiers de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), qui avaient des ordres "d'en haut", "ont juste tenté de clarifier", les choses. "J'étais choqué vu mon expérience de la bande de voyous connue comme la police norvégienne (...): je parlais à des policiers qui faisaient leur travail". "Pas de faux témoignages. Pas de preuves fabriquées", se félicite-t-il. Non, décidément, "les policiers de Brive se sont comportés exemplairement, tous et tout le temps. Ils ont été polis et professionnels". Vikernes devra quand même répondre de faits de "provocation à la haine raciale" en raison notamment de ses écrits sur son blog.
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