Trafic de viande de cheval : 10 personnes mises en examen

La chef supposé du réseau de trafic de viande de cheval démantelé lundi, a été mis en examen mercredi et placé sous contrôle judiciaire. Patrick Rochette, installé à Narbonne depuis 15 ans, a été mis en examen pour "faux et usage de faux, tromperie et association de malfaiteurs pour établissement de faux administratifs". Il est soupçonné d'avoir revendu des chevaux bien qu'étant impropres à la consommation.

Ce grossiste en viande chevaline de 59 ans faisait abattre en moyenne une dizaine de chevaux par semaine, selon un des actionnaires de l'abattoir. Il avait également ouvert en 2011 une boucherie dans une galerie commerciale, où des carcasses ont été saisies par les enquêteurs.

Dix personnes mises en examen

Lundi matin, 21 personnes avaient été interpellées dans onze départements du sud de la France, lors d'une vaste opération mobilisant une centaine de gendarmes. Dix ont finalement été mises en examen, pour des chefs similaires, notamment "faux et usage de faux" et "tromperie". Il s'agit du fils et la femme de Patrick Rochette, ainsi que six maquignons et un informaticien, soupçonné d'être un faussaire, poursuivi pour complicité. Les onze autres personnes seront convoquées ultérieurement.

Le trafic, aux ramifications internationales, porte pour l'instant sur 200 chevaux, mais selon le procureur de Marseille, ce n'est que le "début de l'enquête ". Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.