Enquête ouverte après la photographie d'un homme dans le métro parisien portant un maillot floqué "Anti Juif"

Une enquête a été ouverte mardi 22 octobre pour "provocation publique à la haine", après qu'un individu portant un maillot floqué "Anti Juif" a été photographié lundi dans le métro parisien, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Cette enquête a été ouverte après un signalement de la brigade des réseaux ferroviaires (BRF) au parquet de Paris. L'homme a été identifié et placé en garde à vue mercredi soir.

La photographie de cet homme, de dos, a été diffusée mardi sur les réseaux sociaux par Sandrine Sebbane, directrice de la rédaction de la radio RCJ. Selon elle, l'homme était lundi après-midi, vers 17h30, à bord de la ligne 13 du métro, à la station Saint-François-Xavier.

"La RATP condamne avec la plus grande fermeté le racisme et l'antisémitisme et se met à la disposition des forces de l'ordre pour permettre d'identifier et interpeller toute personne responsable de ce type d'acte", écrit mardi sur X la RATP, ajoutant qu'"une plainte sera déposée".

"L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays"

"J'ai été alertée aujourd'hui au sujet d'une photo d'un individu arborant un maillot floqué d'un sinistre 'Anti Juif' dans une rame de métro", réagit quant à elle, également sur X, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. "Nous procédons actuellement avec les équipes de la RATP aux vérifications et à l'identification de cet individu et pour donner lieu aux poursuites pénales qui s’imposent. L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre pays", termine-t-elle.

"Dès que j'ai été informé de ces faits à caractère antisémite, j'ai immédiatement donné pour instruction à mes services de saisir le parquet de Paris", écrit sur X le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. "La sûreté régionale des transports de la préfecture de Police est chargée des investigations afin d'identifier et d'interpeller l'auteur. Tolérance zéro pour les propagateurs de haine."

Début août, l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait assuré que 887 actes antisémites avaient été recensés au premier semestre 2024, soit quasiment trois fois plus qu'au cours de la même période en 2023.