Un mois après l'évasion de Redoine Faïd, blocage total de la prison de Sequedin
" On bloque tout, toute
l'institution, les extractions, les livraisons, les parloirs", annonce lundi le secrétaire général de l'Union régionale Ufap-Unsa, Laurent Scassellati. Les
gardiens ont entassé des palettes en bois et des pneus devant les portes de la
maison d'arrêt de Sequedin (Nord), où sont détenues plus de 800 personnes. Les agents pénitentiaires n'ayant pas le droit de grève, ce sont des gardiens
en repos ou en congés qui occupent la place.
Les surveillants réclament
notamment des mesures de sécurité supplémentaires pour les parloirs, ainsi
qu'une augmentation des effectifs : "Depuis l'ouverture, le nombre de
détenus a doublé, pas celui des surveillants", explique un autre
délégué syndical. "Cela fait plusieurs mois, même plusieurs années,
qu'on tire la sonnette d'alarme sur les parloirs. On a toujours dit que c'était
une zone de danger", explique un autre délégué syndical.
Ces revendications portées de longue date ont été éclairées d'un jour nouveau
par l'évasion spectaculaire, avec explosifs et prise d'otages, de Redoine Faïd.
Un mois après s'être fait la belle, le braqueur n'a toujours pas été repris.
Pas de calendrier de travaux
"On n'a pas envie de
revivre la même chose" , poursuit le délégué syndical Stéphane Lecerf. "Nous
avons été reçus par la direction qui nous a annoncé qu'il n'y avait pas de
calendrier concernant ces travaux" , dénonce-t-il.
C'est en fonction des réponses qui leur seront données, que les gardiens
décideront de la suite à donner à leur mouvement.
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