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Un puissant réseau de pirates informatiques démantelé

Le ministère américain de la Justice a annoncé lundi le démantèlement d'un important réseau de pirates informatiques, à l'origine du vol de plus de 100 millions de dollars à des entreprises et des consommateurs.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Maxppp)

Il s'appelle "Gameover Zeus". Ce virus apparu en septembre 2011 avait été mis en place par un important réseau de pirates informatiques, que le ministère américain de la Justice annonce lundi avoir démantelé.  "Gameover Zeus est le réseau le plus sophistiqué que le FBI et nos alliés ont jamais tenté de démanteler ", a déclaré Robert Anderson, haut responsable de la police fédérale, lors d'une conférence de presse à Washington.

Ce virus avait pour objectif de voler les informations bancaires et autres données confidentielles sur des disques durs infectés, dans des entreprises ou chez des consommateurs, dans une dizaine de pays. D'après le FBI, il serait responsable de plus de 100 millions de dollars de pertes après avoir infecté entre 500.000 et un million d'ordinateurs dans le monde, dont un quart aux Etats-Unis.

"Bogachev et les membres de son réseau ont inventé et perpétré le type de cybercrimes auxquels vous ne croiriez pas dans un film de science-fiction ", a déclaré Leslie Caldwell, procureure générale adjointe.

A la tête de cette machine infernale : un Russe de 30 ans, Evgeniy Mikhailovich Bogachev, inculpé par un grand jury de Pittsburgh, en Pennsylvanie, de piratage informatique, fraude financière et bancaire, et blanchiment d'argent. Cet homme est également mis en cause dans une autre démantèlement d'un virus baptisé "Cryptolocker" apparu en septembre 2013 et qui serait lui à l'origine de 27 millions de dollars dérobés.

 

Les enquêteurs américains ont travaillé avec les polices d'Australie, des Pays-Bas, d'Allemagne, de France, d'Italie, du Japon, du Luxembourg, de Nouvelle-Zélande, du Canada, d'Ukraine, du Royaume-Uni, ainsi que le Centre européen du cybercrime (EC3), selon un communiqué. Ils ont été assistés par le secteur privé, comme Dell, Microsoft, Afilias, Deloitte ou encore Symantec.

 

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