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Un suspect mis en examen pour une trentaine de viols et tentatives de viol

Interrogé depuis lundi, un homme a été mis en examen mercredi dans le cadre d'une enquête sur des faits commis entre 1995 et 2001, dans l'Essonne. La police a utilisé la technique de la parenté génétique.
Article rédigé par franceinfo
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  (La forêt de Sénart, en Essonne. © MaxPPP)

Un homme de 40 ans a été mis en examen, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la PJ de Versailles. Il est soupçonné de 33 viols, tentatives de viol et agressions sexuelles. Les faits, remontant à plus de 20 ans pour certains, se sont déroulés dans la forêt de Sénart, dans l'Essonne. C'est son ADN qui a permis de le confondre, au terme d'une enquête longue et très complexe, passant par la méthode des parentèles génétique. En garde à vue, le suspect n'a pas nié les faits qui lui sont reprochés, mais assure "ne pas s'en rappeler". Il l'explique par sa forte consommation d'alcool et de stupéfiants à l'époque.

La technique des parentèles

Pour la police scientifique, c’était un "cold case", un dossier non classé que les enquêteurs n’ont jamais lâché. Il a été ouvert il y a 20 ans, date du premier viol dans la forêt de Sénart par un homme circulant à vélomoteur. L'homme a ciblé ensuite d’autres femmes en promenade, des joggeuses. Il les dépassait avant de simuler une panne et de les agresser, tout en portant son casque. Aucun portrait-robot n’avait donc pu être dessiné, son visage restant dissimulé.

La police a utilisé la technique dite des parentèles. Elle consiste à comparer des traces d’ADN prélevées à l’époque des faits avec des empreintes génétiques inscrites depuis dans le fichier national automatisé. Ces empreintes sont susceptibles d’avoir un lien de parenté avec le criminel recherché.

Dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), les enquêteurs ont repéré 29 ADN proches de celui du suspect. Ils se sont concentrés sur le seul qui habitait dans l'Essonne. Il s'agit du grand-frère de l'homme mis en examen. Le suspect était parti en Algérie, fin octobre. Il a été interpellé à son retour, lundi à Roubaix. 

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