Une bavure policière, en marge des manifs à Caen ?
Actualisé jeudi 14 octobre - 5h00
Le jeune manifestant s'est effondré, après un tir de grenade lacrymogène. Toujours conscient, il a ensuite été évacué, la tête en sang. Y a-t-il eu bavure, mardi à Caen, en marge des manifestations contre la réforme des retraites ?
_ La scène s'est passée en fin de journée, alors que les manifestants commençaient à jeter des pierres sur les forces de l'ordre. Des manifestants qui avaient redécoré auparavant un local du Medef avec des tomates et des œufs...
L'intersyndicale attaque bille en tête. Il y a eu, dit-elle, "agression policière". Selon le délégué régional CGT, Thierry Lepaon, le jeune “a pris une cartouche à la suite d'un tir tendu de bombe lacrymogène. Il a été procédé à un acte interdit par la réglementation policière” - seuls les tirs en cloche sont autorisés. “Il a saigné abondamment. Heureusement un médecin était à ses côtés et l'a
soigné et il a pu être évacué par des militants puis par les pompiers. Les tirs tendus sont dangereux, on peut y perdre un œil.”
_ L'intersyndicale conclut par ces mots : “le pouvoir a ainsi consciemment mis en danger les jeunes et pris le risque de les blesser par tir tendu.”
La préfecture de Caen reconnaît quant à elle des tirs de gaz lacrymogène mais dément qu'il y ait eu des tirs tendus. Loin d'être convaincu, le père du jeune homme de 19 ans a décidé de déposer plainte. Pour lui, le drame a été évité de justesse.
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