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Viande avariée : 5 sociétés, dont Charal, mises en examen

Deux ans après la découverte de plus de 20 tonnes de viande avariée dans une usine du Maine-et-Loire, plusieurs sociétés du secteur agroalimentaire, dont les groupes Charal et Soviba, viennent d'être mises en examen par la justice. Elles sont aujourd'hui poursuivies pour "tromperie aggravée" sur la marchandise. Une marchandise qui à l'époque était destinée à des supermarchés discount.
Article rédigé par franceinfo
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L’affaire commence en novembre 2006 par une inspection des services vétérinaires dans les locaux de l'usine Covi de Cholet, dans le Maine-et-Loire, où sont découverts deux lots de viande "impropre à la consommation".
_ L’un d’eux représente 22 tonnes de bœuf livré quelques jours plus tôt par l'usine du groupe Charal d'Egletons (Corrèze). L’autre a été préparé par la société Soviba, et contient " des chutes d'atelier de découpe " qui attestent d'une "perte de maîtrise sanitaire" remontant "au moins au 7 août 2006", selon le rapport vétérinaire versé au dossier.

Cette viande avariée a servi à la préparation de plus d'un million de boîtes de conserve qui ont été vendues en France et expédiées en Irlande, en Grande-Bretagne, en Grèce et en Belgique.
Bien qu’impropre à la consommation humaine et même dans certains cas impropre à la consommation animale, la viande ayant été stérilisée, le produit ne présentait pas de danger pour les consommateurs.
Mais par mesure de précaution, ces boîtes de corned-beef avaient été rappelées ou consignées.

Confiée à la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geoffroy, une information judiciaire pour " tromperie sur les qualités substantielles et sur l'origine d'un produit, tromperies aggravées sur les risques pour la santé humaine, mise en vente de denrées corrompues et mise sur le marché de produits d'origine animale préjudiciables à la santé ", a été ouverte en juillet 2007.
_ La semaine dernière, la société Covi, où ont été découverts les lots de viande, ainsi que les entreprises Charal, Soviba, Arcadie et Desial ont été mises en examen au titre de personnes morales, vient-on d’apprendre de source judiciaire. Le dirigeant de Covi, Patrice Bourigault, est également poursuivi.

Cécile Mimaut, avec agences

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